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Des policiers devant un camion en feu à Nantes, le 1er juillet 2023

Sébastien Salom-Gomis/AFP

Après la mort de Nahel, la semaine où la France s'est embrasée

Le 27 juin, Nahel, 17 ans, était tué par un policier pendant un contrôle routier. Une mort qui a provoqué de l'émotion et de la colère. Mais aussi de nombreux affrontements avec les forces de l'ordre, des pillages et des attaques envers les élus, notamment les maires. Récit de ces nuits de violences dans toute la France.

Le

Mardi 27 juin, 8h16, avenue Joliot-Curie à Nanterre (Hauts-de-Seine). Deux policiers contrôlent les passagers d'une voiture. Mais la situation dégénère: l'un des officiers de police tire et tue le conducteur. Il s'agit de Nahel, un adolescent de 17 ans. "Je l'ai vu agoniser, il tremblait", témoignera l'un des deux autres passagers de la voiture.

Rapidement, c'est l'émotion. Le maire de Nanterre fait part de sa "tristesse", déclare que la ville est "endeuillée" et évoque des images "accablantes". Car la scène a en effet été filmée par des témoins et est largement partagée sur les réseaux sociaux.

Sur les images: un véhicule à l'arrêt, contrôlé par deux policiers. La tension semble vive, l'un d'eux braque son arme en direction du conducteur. Lorsque la voiture redémarre, le policier tire un coup de feu, la voiture s'encastre un peu plus loin dans un poteau.

Sur les circonstances, les versions diffèrent. Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, explique le jour même sur BFMTV que les policiers ont tenté une première fois de contrôler le véhicule "qui ne s'est pas arrêté". "Ce véhicule a commis un premier refus d'obtempérer, puis il a été bloqué dans le flot de la circulation où il y a eu une nouvelle tentative de contrôle par les deux policiers."

D'après Laurent Nuñez, le conducteur, qui avait d'abord coupé le moteur, a redémarré le véhicule puis est parti. "C'est dans ce contexte que le policier a fait usage de son arme à feu."

Capture d'écran d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux de l'interpellation qui a conduit à la mort d'un jeune de 17 ans à Nanterre
Capture d'écran d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux de l'interpellation qui a conduit à la mort d'un jeune de 17 ans à Nanterre © Twitter

Une version contredite par les deux autres passagers de la voiture. L'un deux déclarera quelques jours plus tard qu'un premier policier a demandé au conducteur de baisser la fenêtre. Mais il lui aurait dit: "Coupe le moteur ou je te shoote". "Il lui a mis un premier coup de crosse", poursuit-il. "Ensuite, le deuxième est arrivé et lui a aussi mis un coup de crosse." La tension aurait continué de monter.

"Le premier policier qui est au niveau de la fenêtre lui braque une arme sur la tempe et lui dit 'bouge pas ou je te mets une balle dans la tête'. Le second policier lui dit 'shoote-le'. Le premier policier lui remet un coup de crosse."

Selon le jeune homme, ce serait le troisième coup de crosse reçu par Nahel qui lui aurait fait lâcher la pédale de frein. Ce qui aurait fait avancer la voiture, ayant une boîte de vitesse automatique.

"Le second policier qui était au niveau de pare-brise a tiré. Du coup, son pied a enfoncé l'accélérateur."

Les violences se propagent

Dans l'après-midi, l'avocat de la famille de Nahel annonce déposer trois plaintes, dont une pour homicide volontaire. Et assure que les policiers ont menti, que Nahel n'a jamais tenté de les percuter et que ces derniers n'étaient pas en état de légitime défense.

De premières violences éclatent à Nanterre, à quelques centaines de mètres du domicile de la victime. Des abribus sont cassés, des poubelles et des voitures incendiées ainsi que du matériel sur un chantier. Une cinquantaine de personnes manifestent devant le commissariat de police. La CRS 8, une unité spécialisée dans les violences urbaines, est déployée.

Une voiture incendiée le 27 juin 2023 à Nanterre, quelques heures après la mort de Nahel
Une voiture incendiée le 27 juin 2023 à Nanterre, quelques heures après la mort de Nahel © Zakaria Abdelkafi/AFP

Le policier qui a tiré est placé en garde à vue. Car deux enquêtes ont été ouvertes: une en flagrance pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique; une autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, confiée à l'inspection générale de la Police nationale.

Quelques heures après la mort de Nahel, les réactions en soutien à la famille se multiplient. L'acteur Omar Sy réclame "qu'une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant". Le footballeur Jules Koundé, défenseur du FC Barcelone et de l'équipe de France, dénonce une "bavure policière". Kylian Mbappé, attaquant du PSG, de l'équipe de France et plus grande star actuelle du football français, se joint à l'émotion générale. "J'ai mal à ma France", tweete-t-il avec des émojis coeurs bleu-blanc-rouge fissurés.

Dans la soirée, les violences se propagent à tout le département. Des incidents se produisent à Asnières, Colombes, Suresnes mais aussi dans le reste de l'Île-de-France. Une mairie de quartier à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, est incendiée. Des tensions éclatent également à Colmar, en Alsace, ainsi que dans la métropole lilloise. Durant cette première nuit d'émeutes, quelque 31 personnes seront interpellées.

La façade d'une mairie annexe incendiée du quartier Le Val Fourée à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, le 28 juin 2023
La façade d'une mairie annexe incendiée du quartier Le Val Fourée à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, le 28 juin 2023 © Alain JOCARD © 2019 AFP

La mère de Nahel s'exprime pour la première fois depuis la mort de son fils sur le live Instagram d'Assa Traoré - une militante antiraciste et sœur d'Adama Traoré, mort après avoir été interpellé par des gendarmes en 2016. "On est sorti en même temps, il est parti prendre un McDo, je suis parti travailler comme tout le monde. Une heure après on me dit quoi? On a tiré sur mon fils."

"Ce matin il m'a fait un gros bisou, il m'a dit 'Maman je t'aime'. Je lui ai dit 'je t'aime fais attention à toi'."

"Je vais faire quoi? Je lui ai tout donné, pour qu'un fils de p*** me retire mon fils. J'en ai qu'un, je n'en ai pas dix, j'en ai qu'un. C'était ma vie, c'était mon meilleur ami, c'était mon fils, c'était tout pour moi", confie cette femme. Dans une seconde vidéo, elle appelle à une marche blanche. Mais aussi une marche "de la révolte".

Un immeuble d'habitation en feu

Au lendemain de cette première nuit de violences, le gouvernement semble mesurer la gravité de la situation. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, appelle au calme. Élisabeth Borne, la Première ministre, dénonce une intervention policière "pas conforme aux règles".

Le chef de l'État prend également la parole. "Rien ne justifie la mort d'un jeune", ajoute Emmanuel Macron, "c'est inexcusable." L'Assemblée nationale interrompt ses travaux afin d'observer une minute de silence et la Défenseure des droits se saisit d'office.

Mais en fin de journée, de nouveaux incidents se produisent un peu partout en France, comme à Toulouse, Lille ou Strasbourg. À Nice, un commissariat et des véhicules de police sont visés par des tirs de mortiers d'artifice. Dans l'Essonne, une trentaine de personnes arrêtent un bus et demandent au chauffeur de le placer au milieu du carrefour pour y mettre le feu.

Les incidents sont nombreux et les dégâts parfois considérables. L'ensemble des voitures de la police municipale de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), sont réduites en cendres. À Villeurbanne, à côté de Lyon, un immeuble d'habitation prend feu après un tir de mortier.

"J'ai eu la peur de ma vie", témoignent pour BFMTV des habitants de l'immeuble. "On a entendu les gens hurler 'descendez, descendez'. On a pris le minimum et on est descendu."
La mission locale de Vernon (Eure) a été incendiée dans la nuit du 28 au 29 juin 2023.
La mission locale de Vernon (Eure) a été incendiée dans la nuit du 28 au 29 juin 2023. © Témoin BFM Normandie

Les policiers raconteront s'être sentis cette nuit-là dépassés par les violences - plusieurs commissariats se sont d'ailleurs retrouvés en manque de munitions. "On ne s'en sort pas", témoignera l'un d'entre eux pour BFMTV. "Barricades et embuscades partout." Un autre confiera, après avoir été visé par des tirs d'armes à feu à Vaulx-en-Velin:

"Ils veulent vraiment tuer du flic".

"On n'a plus de service logement"

Quelque 150 personnes sont interpellées durant cette seconde nuit de violences. Jeudi, une cellule interministérielle de crise est mise en place. Le président de la République s'exprime à nouveau et juge les violences urbaines "injustifiables". Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, dénonce une attaque contre les "symboles de la République".

Le bilan est lourd et l'indignation totale pour les élus des communes touchées. "On n'a plus de service logement", s'émeut le maire de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) où la médiathèque et une école ont également été dégradées. L'édile de Mons-en-Barœul (Nord), où la mairie, une salle des fêtes, une salle polyvalente, un centre d'action sociale mais aussi les locaux de la police ont été incendiés, dénonce des "actes de sauvagerie".

Au chaos des émeutiers succèdent des déclarations politiques qui suscitent parfois la controverse. Alors que la droite demande le déclenchement de l'état d'urgence, les députés LFI appellent à supprimer le texte sur les tirs de policiers face aux refus d'obtempérer. Nouvelles polémiques lorsque la députée écologiste Sandrine Rousseau évoque "la pauvreté" des pilleurs ou que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon tweete: "Les chiens de garde nous ordonnent d'appeler au calme. Nous appelons à la justice". Tous deux accusés de ne pas condamner suffisamment les violences.

Alors que se tient dans l'après-midi la marche blanche qui réunit plus de 6000 personnes, le défilé se termine dans la confusion avec des heurts en marge du cortège, des tirs de gaz lacrymogène et de fusées d'artifice, et quelques feux.

Par crainte de nouvelles violences, le ministre de l'Intérieur annonce la mobilisation de 40.000 policiers et gendarmes. À Marseille et à Lyon, le Raid est déployé. Un couvre-feu est mis en place à Clamart, Compiègne et Neuilly-sur-Marne. Dans toute l'Île-de-France, les bus et les tramways s'arrêtent de circuler dès 21 heures - 20 heures dans la métropole lilloise. Mais le service central du renseignement territorial s'attend à ce que les violences "se poursuivent durant les nuits prochaines".

La mère de Nahel reprend la parole pour tenir un discours d'apaisement. Elle assure ne pas en vouloir à "un système" mais à "un homme", c'est-à-dire l'auteur du coup de feu, placé en détention provisoire. D'autres prises de parole tentent de faire baisser les tensions, comme celle de Latifa Ibn Ziaten, la mère d'un des militaires assassinés par Mohammed Merah. Sans succès.

Troisième nuit de violences: des commissariats ou des bâtiments publics visés, des voitures incendiées et des commerces pillés, y compris dans le centre de Paris. Un dépôt de la RATP à Aubervilliers est incendié, tout comme un magasin hard-discount à Sevran (Seine-Saint-Denis). Le centre social de Nemours (Seine-et-Marne) est détruit ainsi qu'une partie d'une école à Moissy-Cramayel. Sur le Vieux-Port de Marseille, des échauffourées opposent les forces de l'ordre à un groupe d'une centaine de personnes qui tentent de monter des barricades.

Des heurts entre groupes de jeunes et CRS, le 30 juin 2023 à Marseille
Des heurts entre groupes de jeunes et CRS, le 30 juin 2023 à Marseille © CHRISTOPHE SIMON © 2019 AFP

Au total, 875 personnes sont interpellées, dont beaucoup de mineurs. Un épisode de violences jugé "plus fort" et "plus puissant" par l'entourage du ministre de l'Intérieur que les émeutes de 2005.

"Prise au piège" dans son appartement

Des premières comparutions immédiates de jeunes mis en cause dans les violences se tiennent vendredi. Pour beaucoup leur casier est vierge. Comme ce jeune homme jugé au tribunal de Nanterre. Agé de 21 ans, il a été interpellé devant la mairie de Villeneuve-la-Garenne. Il est soupçonné d'avoir tiré au mortier d'artifice sur la police. Inséré professionnellement et inconnu des services de police, il dit être passé par là en rentrant du travail et s'être arrêté pour "snapper", c'est-à-dire diffuser sur Snapchat, puis avoir "trouvé" un feu d'artifice "dans un buisson". "C'est la première fois que j'allume un mortier et c'est la dernière fois." Il écope de quatre mois de prison avec mandat de dépôt.

Un autre reconnaît sa présence sur un toit de Nanterre pour faire le guet mais dément avoir jeté des pierres sur les forces de l'ordre, qu'il dit d'ailleurs ne pas détester. "Je regrette d'avoir été sur ce toit. J'aurais dû être chez moi avec ma mère." Six mois ferme.

En prévision d'une nouvelle nuit de violences, le dispositif de sécurité se renforce. Quelque 45.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour la nuit de vendredi à samedi avec notamment les unités d'élite (Raid, GIGN, BRI). Quatre véhicules blindés sont déployés en région parisienne.

Un bus calciné à Lyon le 30 juin 2023
Un bus calciné à Lyon le 30 juin 2023 © Jeff Pachoud/AFP

Par mesure de sécurité, de nombreux événements sont annulés partout en France. Des concerts - comme ceux de Mylène Farmer au Stade de France - la marche des fiertés de Marseille, mais aussi des festivals, kermesses, fêtes dans les collèges et lycées.

Les préfectures de plusieurs grandes villes, comme Marseille, Lyon, Bordeaux, Montpellier ou Toulouse, interdisent toute manifestation dans les centres-villes et de nouvelles communes décrètent des couvre-feux, parfois uniquement pour les mineurs.

Malgré l'appel commun "au dialogue et à la paix" des responsables des principales religions, de nouvelles violences urbaines éclatent. Plusieurs centres commerciaux franciliens sont vandalisés, un chauffeur de poids lourd est agressé à Grasse (Alpes-Maritimes), une armurerie est pillée à Marseille.

Une Lyonnaise témoigne pour BFMTV de cette nuit "terrible et éprouvante". Elle raconte avoir été "prise au piège" dans sa résidence alors que les manifestants avaient mis le feu "de chaque côté de la rue". Cette mère de famille a notamment eu très peur pour ces enfants quand les "fumées des véhicules en feu commençaient à rentrer dans les appartements." Pour cette habitante, les émeutiers avaient un but précis: "tout saccager".

Un magasin de bijouterie vandalisé après des émeutes en lien avec la mort de Nahel, 17 ans, à Lyon, le 1er juillet 2023
Un magasin de bijouterie vandalisé après des émeutes en lien avec la mort de Nahel, 17 ans, à Lyon, le 1er juillet 2023 © Jeff PACHOUD / AFP

Si plus de 1300 personnes sont interpellées, cette quatrième nuit de violences est cependant jugée d'une "intensité bien moindre", selon le ministre de l'Intérieur.

Le domicile d'un maire attaqué à la voiture bélier

Dans le viseur: Snapchat et TikTok. Ces deux réseaux sociaux sont particulièrement utilisés par les émeutiers, accusés de donner un écho inédit aux émeutes. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a d'ailleurs menacé: "Si vous balancez des trucs sur Snapchat, le compte, on va le péter, vous serez retrouvé et sanctionné."

Alors que Nahel est inhumé dans l'après-midi, sa grand-mère appelle au calme. "Les policiers, heureusement qu'ils sont là. Les gens qui sont en train de casser, je leur dis 'arrêtez'. Ils ont pris Nahel comme un prétexte", lance-t-elle sur BFMTV.

"Qu'ils ne cassent pas les vitrines, les bus, les écoles. On veut calmer les choses. On ne veut pas qu'ils cassent, qu'ils restent tranquilles ces gens-là."

Mais de nouveaux incidents émaillent la nuit de samedi à dimanche. Un fait marque particulièrement les esprits: l'attaque du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses à la voiture bélier enflammée.

Le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses a été attaqué à la voiture bélier, sa femme a été hospitalisée
Le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses a été attaqué à la voiture bélier, sa femme a été hospitalisée © BFMTV

Au moment de l'attaque, la famille est en train de dormir. Réveillés par le bruit, la femme et les deux enfants cherchent à s'enfuir par derrière. "Ma femme avait eu l'idée de dire: 'si jamais il faut qu'on s'enfuie, on met un escabeau au fond du jardin le long du mur des voisins'", racontera à BFMTV Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses.

Une fois passés de l'autre côté du mur, les enfants crient, la mère se précipite et chute, se brisant le tibia. Autour d'eux, "ça continue à canarder, il y a des cris de partout, les voisins se réveillent, on entend hurler de tous les côtés". Car la famille est visée par des tirs de mortiers d'artifices.

"Ils voulaient brûler la maison, nous tuer", dénonce Vincent Jeanbrun sur TF1.

Le début de la fin?

Si au cours de cette cinquième nuit, quelque 719 personnes sont interpellées, ce nom bre est en baisse par rapport aux nuits précédentes.

Depuis le début des émeutes, une centaine de mairies ont été attaquées. Le ministère de l'Intérieur dénombre également plus de 5600 véhicules incendiées, 11.100 feux de poubelles, près de 1000 bâtiments brûlés ou dégradés et un peu plus de 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries. Sans parler des commerces : selon les chiffres de Bercy, lors des quatre premiers jours de troubles, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés et 250 bureaux de tabac touchés.

Craignant une nouvelle nuit de violences, des mères et des pères se mobilisent dans certaines communes pour sécuriser leur quartier et tenter de raisonner les éventuels casseurs et pilleurs. Mardi matin, la situation semblait plus calme, avec seulement 72 interpellations. Les différents appels au calme, comme celui de l'équipe de France de football, ont-ils été entendus?

Malgré cette accalmie, certains maires - dont près de 300 ont été reçus par Emmanuel Macron ce mardi à l'Élysée - ont décidé de renouveler leur couvre-feu jusqu'à mercredi, voire vendredi. La ville de Mons-en-Barœul a par ailleurs annulé son feu d'artifice pour la Fête national en raison des "circonstances présentes" liées aux violences urbaines.

En ce qui concerne le policier qui a tiré, une cagnotte polémique en soutien à sa famille a dépassé le million d'euros. Quant à la famille de Nahel, sa tante a renouvelé son appel au calme. Elle s'est par ailleurs dite très inquiète pour la mère de l'adolescent. "J'ai peur qu'elle ne fasse une bêtise."

https://twitter.com/chussonnois Céline Hussonnois-Alaya Journaliste BFMTV