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Refus d'obtempérer à Nanterre: Laurent Nunez affirme que le geste des policiers l'"interpelle"

Plusieurs enquêtes ont été ouverte sur la mort d'un jeune homme de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle de police à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

"Ce geste m'interpelle, me choque", a reconnu Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, ce mardi sur le plateau de BFMTV, à propos de la mort d'un jeune homme de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle de police à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

"Il y a une enquête qui devra déterminer les conditions dans lesquelles tout ça s'est produit", a-t-il ajouté, faisant référence à l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique et confiée à l'inspection générale de la Police nationale (IGPN). Elle devra permettre de déterminer dans quelles circonstances le policier a fait usage de son arme et s'il y a, ou non, légitime défense.

"L'enquête qui confirmera ou infirmera ces faits"

Au micro de BFMTV, le préfet de police de Paris est revenu sur le déroulé des faits. Selon la version des policiers, "ils ont repéré un véhicule qui avait commis un certain nombre d'infractions, qu'ils ont tenté de contrôler dans un premier temps. Ce véhicule ne s'est pas arrêté", a-t-il déclaré.

"C'est l'enquête qui confirmera ou infirmera ces faits", a ajouté Laurent Nunez.

"Ce véhicule a commis un premier refus d'obtempérer, puis il a été bloqué dans le flot de la circulation où il y a eu une tentative de contrôle par les deux policiers. C'est à ce moment-là que le conducteur, qui avait d'abord éteint le moteur, a redémarré le véhicule, puis est parti. C'est dans ce contexte que le policier a fait usage de son arme à feu", a-t-il complété.

"J'attends que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur ces faits", a-t-il poursuivi.

"Que s'est-il passé à l'intérieur du véhicule ? Les policiers se sont-ils sentis menacés ? Le conducteur, qu'a-t-il fait ? Quelle a été sa réaction ? Je ne le sais pas", a estimé le préfet.

"Ils seront entendus par la justice et nous verrons si ces gestes étaient appropriés ou pas", a poursuivi Laurent Nunez, appelant à attendre les résultats de l'enquête. Les deux policiers sont actuellement entendus à l'IGPN, a-t-il précisé, ajoutant que le policier qui a tiré "est lui-même très choqué par ce drame".

Manon Aublanc