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Police-Justice

"Pas un système, un homme": la mère de Nahel n'en veut qu'à "celui qui a tué" son fils

Deux jours après la mort de son fils, la mère de Nahel, tué mardi par un policier à Nanterre, a tenu un discours d'apaisement alors que des violences urbaines émaillent la France. Elle a demandé à ce que la justice soit "vraiment ferme" avec le policier mis en examen.

"Je n'en veux pas à la police." Interrogée sur France 5 ce jeudi soir, la mère de Nahel, l'adolescent tué mardi à Nanterre après un tir de police, a demandé une justice "vraiment ferme" contre le policier mis en examen et placé en détention provisoire.

Toutefois, elle a tenu à ne pas dénoncer de "système" dans la police. "Je n'en veux qu'à une personne: celui qui a tué mon fils. Il n'avait pas à tuer mon fils", a-t-elle clamé. "Pas un système, un homme."

Selon cette femme qui travaille dans le domaine médical, il y avait "d'autres moyens de faire sortir" son fils de sa voiture, qui n'est ni un "délinquant" ni un "voyou". "Une balle si près de son torse, non je ne peux pas imaginer ça (...) Tuer des petits comme ça, ça va durer encore combien de temps? Combien d'enfants vont partir? Combien de mères vont être comme moi? Ils attendent quoi?", a-t-elle lancé.

"Il m'a tuée"

Au micro de nos confrères, la mère de Nahel est alors revenue sur l'instant où elle a appris la mort de son fils. Alors qu'elle partait au travail, on lui indique que son fils a eu un problème. "On ne me laisse pas voir mon fils. J'arrive, je demande s'il est mort. La policière me dit [que oui avec un signe de la tête]. Je tombe et je crie. Mais elle ne me précise pas que c'est eux qui ont tué mon fils."

Elle a ajouté: "Au début, je ne réalisais pas. Je ne croyais pas du tout que c'était mon fils." Puis elle s'est vraiment rendu compte du drame quand elle a aperçu Nahel "sous un drap", alors que "cela faisait trois heures qu'il était par terre".

Désormais, alors que des violences urbaines ont éclaté dans de nombreuses villes de France, la mère de l'adolescent ne demande que: "Justice pour Nahel." Une justice qu'elle veut "vraiment ferme". "Il a tué mon fils, il m'a tuée."

Théo Putavy