Influenceurs épinglés par le DGCCRF: Instagram et Snapchat ont-ils sanctionné les mauvais élèves?

Le 07/09/2023 à 15:16

Malgré leurs pratiques illégales, Instagram ne semble pas avoir levé le ton contre les 14 influenceurs visés. La plateforme refuse de communiquer sur le sujet.

A eux tous, ils cumulent plus de 11,5 millions d’abonnés sur Instagram. Au cours de l’été, la DGCCRF a publiquement épinglé 14 influenceurs en raison de pratiques illégales. Chacun d’entre eux dispose d’un compte sur la plateforme, bien que certains aient également sévi sur Snapchat.

Parmi les principaux griefs, on retrouve la mise en ligne de publicités cachées, mais également la promotion de pratiques illicites. Anthony Mathéo, qui cumule plus d’un million d’abonnés, a ainsi fait la publicité d’injections esthétiques effectuées par une personne non qualifiée. Avec à la clef des risques majeurs pour la santé de ses abonnés.

De leur côté Julien Bert (2 millions d’abonnés Instagram) et Illan Castronovo (2,2 millions d’abonnés Instagram) ont fait la promotion de services de paris sportifs ou de jeux d’argent. Des contenus trompeurs concernant d’hypothétiques gains financiers, ouvertement interdits par les conditions d’utilisation d’Instagram.

Instagram ne fait rien, Snapchat rétrograde les comptes

Comme a pu le constater Tech&Co, l’ensemble des 14 comptes visés sont toujours accessibles sur Instagram ce 7 septembre. Questionnée sur les mesures prises contre ces comptes afin de protéger ses utilisateurs, la plateforme a toutefois refusé de répondre.

Parmi les influenceurs visés par la DGCCRF, quatre l’ont également été pour des publications Snapchat: Gulfer Taskiran, qui a fait la promotion de produits de contrefaçon, Laura Marra, pour des publicités cachées, mais surtout Anthony Mathéo et Capucine Anav, cette dernière ayant fait la promotion de patchs anti-ondes Fazup en assurant - à tort - que ces derniers ont un bénéfice pour la santé.

Auprès de Tech&Co, Snapchat assure avoir tenu compte des injonctions de la répression des fraudes, en retirant le statut de "Snap Star" - qui permet de mettre en avant les contenus d’un compte - à "quelques utilisateurs/créateurs sanctionnés par la DGCCRF".