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Capucine Anav, Anthony Matéo: la Répression des fraudes épingle quatre nouveaux influenceurs

Après Illan Castronovo et Simon Castaldi, quatre influenceurs sont à leur tour ciblés par la DGCCRF. A chaque fois, la Répression des fraudes pointe des partenariats commerciaux dissimulés.

Capucine Anav, Anthony Mathéo, Gaetan Debled et Léa Montchicourt. Voici les quatre nouveaux influenceurs visés par une injonction de la Direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF). Comme Illan Castronovo et Simon Castaldi, ils sont rappelés à l'ordre à la suite de pratiques commerciales frauduleuses.

Dans chacune de ces injonctions, la DGCCRF mentionne que les influenceurs ont été "rémunérés par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits". Seul problème, ces communications au profit de ces marques n'indiquaient pas leur intention commerciale.

Sur les six personnes ciblées par la DGCCRF, cinq ont été sanctionnées pour leurs activités sur Instagram. Capucine Anav a quant à elle reçu une injonction pour ses pratiques sur Snapchat. Anthony Matéo fait lui l'objet de reproches à la fois sur Instagram et sur Snapchat.

Des mauvaises pratiques

Dans le détail, les mauvaises pratiques de Capucine Anav, Anthony Matéo et Illan Castronovo vont au-delà du simple partenariat dissimulé. Anthony Matéo a présenté des prestations d'injections d'acide hyaluronique par une esthéticienne, or cet acte doit légalement être réalisé par un médecin. Pour sa part, Illan Castronovo a indiqué pouvoir optimiser les chances de gain grâce à un service de conseil en paris sportifs.

Capucine Anav dispose de l'injonction la plus remplie. La DGCCRF lui reproche d'avoir vanté l'absence de Bisphénol A au sein de biberons et tétines pour enfants alors que cette substance est interdite par la loi. L'influenceuse a aussi mis en avant les bienfaits de produits sur la circulation ou la santé. La Répression des fraudes indique que ces informations étaient fausses ou non justifiées.

Enfin, Capucine Anav a fait la promotion d'un dispositif dit de "patchs mobiles anti-onde". Elle expliquait que le produit offrait une absorption complète et efficace des ondes mobiles et mettait en avant des bénéfices pour la santé. Or, là encore, aucun élément scientifique probant ou vérifiable ne permet d'annoncer de tels arguments.

Des messages publiés sur Instagram

Les mesures d'injonction administrative notifiées à ces six influenceurs leur ordonnent de cesser les différentes pratiques épinglées. Elles imposent également l'affichage d'un message informant la communauté des influenceurs des faits reprochés. Illan Castronovo et Simon Castaldi les avaient publié dès jeudi 1er juin. Capucine Anav l'a fait ce vendredi matin vers 9 heures.

En revanche, les profils de Gaetan Debled et Léa Montchicourt ne montrent pour l'heure aucun message de prévention de ce type. Quant à Anthony Matéo, son compte Instagram est privé. Cela empêche les personnes ne faisant pas partie de son million d'abonnés d'avoir accès à ses photos, vidéos ou Stories.

Ces injonctions font suite à des contrôles organisés au premier trimestre 2023 par la Répression des fraudes. Sur les 50 influenceurs passés au crible, 30 se sont vu reprocher leurs pratiques sur les réseaux sociaux.

L'annonce avait été faite par Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie le 3 mai. Il avait alors déclaré: "Nous allons donner des noms." Il semble donc que c'est à travers ces injonctions que les influenceurs n'ayant "pas respecté les règles" ont été pointés du doigt.

Pierre Monnier