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La Répression des fraudes renforce le contrôle des influenceurs

Sur 50 influenceurs contrôlés au premier trimestre 2023, 30 ont commis des infractions, a annnoncé Bruno Le Maire qui promet de donner les noms des fautifs.

"Nous allons donner les noms". C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, ce 3 mai, au micro de France Info, au sujet des influenceurs qui ne respectent pas les règles. Et pour cause, 60% des influenceurs contrôlés depuis le début de l’année sont passibles de poursuites pour pratiques commerciales trompeuses.

À la demande du cabinet du ministre, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) renforce donc les contrôles des influenceurs sur les réseaux sociaux.

Sur les 50 influenceurs qui ont fait l’objet de contrôles, 30 n’étaient pas transparents "quant au caractère commercial de (leur) démarche" et sur "l’identité de la personne pour le compte de laquelle il agissait", indiquent le ministère et la DGCCRF dans un communiqué. Des actes qui n’entrent pas dans le cadre défini de la loi. Cela a donc donné lieu à 18 injonctions de pratiques illicites et à 16 procès-verbaux.

"Ce chiffre est trois fois plus élevé que les années normales", souligne Bruno Le Maire. Dans le but de poursuivre un objectif de sensibilisation, les mesures prises à l’encontre de ces influenceurs seront rendues publiques.

Vote au Sénat

Ce renforcement des contrôles a lieu alors que la proposition de loi visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux a été adoptée à l’Assemblée nationale le 30 mars. Cette proposition, portée par les députés Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta, a pour but de donner un cadre plus clair aux pratiques des influenceurs en définissant ce qui est autorisé ou non.

Prochaine étape, le Sénat avec une présentation en commission des affaires économiques le 3 mai, puis un vote le 9 mai.

Elle a aussi pour objectif de renforcer les contrôles de DGCCRF et son pouvoir de sanction. Une brigade d'influence commerciale va également être mise en place au mois de septembre.

Le monde de l'influence se montre plutôt favorable à ces nouveaux encadrements. A l'image de l'agente d'influenceurs Magali Berdah qui a été auditionnée par le Sénat, le 13 avril dernier.

Margaux Vulliet