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Pratiques trompeuses: deux influenceurs contraints de publier des injonctions de la Répression des fraudes

Sur Instagram, Illan Castronovo et Simon Castaldi affichent un message de la direction générale de la répression des fraudes. Ces publications font suite à une injonction administrative.

Un logo de la DGCCRF et des écritures blanches sur fond noir. Sur le compte Instagram de Simon Castaldi et sur celui d'Illan Castronovo, un message de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) est épinglé depuis mercredi en fin d'après-midi.

"Injonction à cesser des pratiques commerciales trompeuses consistant à cacher le caractère commercial des publications", indiquent deux des trois images épinglées en haut du profil de Simon Castaldi.

"J'ai fais trois erreurs"

Les deux influenceurs voient ainsi leurs pratiques sanctionnées par une injonction administrative. La DGCCRF reproche à Simon Castaldi de ne pas avoir indiqué "l'intention commerciale" de certaines publications ainsi que "les marques pour lesquelles il réalise ces communications".

Pour sa part, Illan Castronovo se voit reprocher des intentions commerciales non affichées. L'influenceur est également visé pour avoir affirmé qu'un service de conseil en paris sportifs "augmente les chances de gagner aux jeux d'argent et de hasard". Enfin, un troisième point mentionne la présentation comme licite d'"un service de reversement en argent d'une partie du solde du Compte personnel formation (CPF) en contrepartie d'une simple inscription à une formation".

Après la mise en ligne de l'injonction de la DGCCRF (qui restera affichée durant 30 jours), Illan Castronovo s'en est expliqué en Storie. Il précise être présent sur les réseaux sociaux durant sept années et d'avoir arrêté les placements de produits il y a deux ans.

"Sur pratiquement sept ans de réseaux sociaux, j'ai fait trois erreurs", se défend Illan Castronovo.

50 influenceurs contrôlés

L'influenceur évoque ainsi "un manque de sérieux" sur l'indication de partenariats rémunérés qu'il a parfois oublié. Il revient également sur les deux autres reproches portées par la DGCCRF. "J'ai fait ces trois erreurs, que je reconnias et que j'assume", affirme-t-il, en indiquant trouvé "très bien" l'encadrement des pratiques du milieu.

Début mai, la répression des fraudes a annoncé avoir contrôlé 50 influenceurs au cours du premier trimestre 2023. Parmi eux, 30 avaient commis des infractions avait annoncé Bruno Le Maire, en précisant: "Nous allons donner les noms."

Lors de cette annonce, la DGCCRF avait précisé que les contrôles allaient donner lieu à 18 injonctions et 16 procès-verbaux pénaux. Mais pour l'heure, seuls les comptes d'Illan Castronovo et de Simon Castaldi semblent visés. Contactée par Tech&Co, la DGCCRF n'a pas encore donné de précision sur ces messages.

Pierre Monnier