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Influenceurs: deux enquêtes ouvertes pour escroquerie, Marc Blata visé

Ces enquêtes font suite aux plaintes du collectif AVI pour deux arnaques supposées, qui impliquent notamment l’influenceur Marc Blata et sa femme.

L’étau se resserre contre Marc Blata. Le parquet de Paris confirme ce vendredi à Tech&Co avoir ouvert deux enquêtes pour escroquerie en bande organisée, abus de confiance en bande organisée et pratique commerciale trompeuse, pour deux affaires d'anarques supposées, impliquant des influenceurs.

Ces enquêtes sont la conséquence de deux plaintes contre X déposées en janvier dernier par le collectif AVI, qui lutte contre les "influvoleurs", ces influenceurs accusés d’escroqueries. Si elles ne visent pas directement Marc Blata, "c’est pour ne pas gêner l’enquête car il y a tout un réseau derrière" explique à Tech&Co Alexandre Dakos, avocat pour le cabinet Ziegler, mandaté par le collectif AVI.

L'influenceur et sa femme Nadé sont au coeur de ces procédures.

La première affaire concerne un groupe de diffusion sur Telegram, animé par l’influenceur et sa femme Nadé pour promouvoir un système de "copy-trading". Il s’agit d’investissements à risque qui consistent à reproduire les placements de traders expérimentés. Sauf que les influenceurs ne précisent pas les risques liés à ces pratiques, masqués derrière des phrases accrocheuses et séduisantes.

Un préjudice à 6 millions d'euros

L’autre affaire, NFT Animoon, est un projet de NFT aux allures de cartes Pokémon qui promettait d’importants gains. Promu par de nombreux influenceurs, dont le couple Blata, les gains espérés ne sont jamais arrivés avec un préjudice dont le montant s’élève plus de 6 millions d’euros.

Installé à Dubaï, Marc Blata assurait en janvier dernier, auprès de BFMTV que tout était "légal", indiquant avoir aussi déposé plainte pour dénonciations calomnieuses contre X et contre le collectif AVI.

Contacté par Tech&Co, l'avocat de Marc et Nadé Blata, Me Lazarègue, dénonce "un acharnement excessif" contre les influenceurs ces derniers mois. "Mes clients ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés."

S'il reconnait que le couple aurait dû être davantage précautionneux sur la nature des projets dont ils ont fait la promotion, il estime que ce contrôle "doit rester raisonnable (...) on ne peut pas être spécialiste de tout."

Les deux enquêtes ont été confiées à la BRDA (Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse) et le SNE (service national des enquêtes) de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, Consommation et de la Répression des fraudes).

Thomas Leroy Journaliste BFM Business