L'influenceuse Laura Marra épinglée par la DGCCRF pour des publicités cachées

Connue sous le pseudonyme "itslauramarra" sur les réseaux sociaux, l'influenceuse s'est adonnée à de la promotion dissimulée en échange d'une rémunération, a constaté la DDPP des Alpes-Maritimes.

Une nouvelle influenceuse, forte de 250.000 abonnés sur Instagram, a été épinglée par Bercy, pour de la publicité cachée. Laura Marra, plus connue sous le pseudonyme "itslauramarra" sur les réseaux sociaux Snapchat et Instagram, a été mise en demeure par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a enjoint à l'influenceuse de "cesser des pratiques commerciales trompeuses".

Une injonction formulée dans la foulée d'une enquête de la Direction Départementale de Protection des Populations (DDPP) des Alpes-Maritimes. "L’enquête a mis en évidence que Mme Laura Marra était rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses publications. Toutefois, les publications en question ne mentionnaient pas leur intention commerciale", précise la DGCCRF.

Le ministère de l'Economie et des Finances poursuit sa politique du "name and shame", entamée au mois de mai. Régulièrement, des personnalités voient leur nom affiché par Bercy, qui les accuse de bénéficier d'une rémunération de la part de marques, évoluant notamment dans le domaine de la mode et des cosmétiques, pour effectuer la promotion dissimulée de produits dans leurs publications.

Une pratique interdite, que la loi du 9 juin 2023, définissant le statut d'influenceur, est venue définitivement encadrer. "Toute publication relevant d’un partenariat commercial rémunéré (post sponsorisé par une marque) doit permettre d’identifier son caractère de publicité et la personne pour le compte de laquelle elle est réalisée", rappelle la DGCCRF.

Parmi les autres influenceurs épinglés pour des pratiques illégales, la DGCCRF a communiqué les noms de Capucine Anav, Anthony Matéo, Illan Castronovo, Simon Castaldi, Julien Bert, Rym Renom, Gaetan Debled ou encore Léa Montchicourt. Pour l'heure, Instagram n'a en revanche pris aucune mesure visant ces différents comptes.

Thomas Chenel