François Fillon
Elu de la Sarthe, député de Paris et plusieurs fois ministre, François Fillon a surtout été le chef du gouvernement sous la présidence de Nicolas Sarkozy pendant 5 ans, avant de soutenir sa candidature à la présidentielle de 2012. Il échoue ensuite à prendre la tête de l'UMP lors de l'élection interne de 2012 face à Jean-François Copé. Un scrutin qui laissera la droite longtemps divisée. Candidat de la droite en 2017, François Fillon est rattrapé par les affaires en pleine campagne présidentielle et échoue à se qualifier pour le second tour. Comme premier ministre de Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012, François Fillon a engagé une réforme des retraites allongeant la durée de cotisation, mais aussi la réforme de l'autonomie des universités et la défiscalisation des heures supplémentaires. Il a essuyé quelques polémiques, notamment lors de la mise en place du boucler fiscal pour les plus aisés ou de la circulaire Guéant. A l'occasion de la primaire de la droite en 2016, il est investi candidat Les Républicains à l'élection présidentielle 2017, à la faveur d'une fin de campagne canon. Outsider, mais loin des favoris Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, François Fillon s'est finalement imposé très clairement, lors d'un second tour face au maire de Bordeaux. Son programme économique, libéral, préconise une maitrise stricte des dépenses publiques, veut atteindre 110 milliards d'économies en cinq ans, la suppression des 35 heures et de l'ISF ainsi que celle de la retraite à 65 ans. Sur les sujets sociétaux, il souhaite notamment "imposer" aux musulmans de France "les règles communes qu'ont acceptées les chrétiens et les juifs". Pas question cependant de durcir les règles de la laïcité. Soutenu par le mouvement Sens commun, François Fillon promet également de réécrire la loi du Mariage pour tous, "contrairement à d'autres candidats" qui jugent a posteriori difficile de démarier les couples homosexuels. La campagne présidentielle 2017 tourne court lorsque François Fillon est soupçonné d'emploi fictif, son épouse ayant touché environ 500 000 € en tant qu'attachée parlementaire, sans pouvoir justifier de son activité. Eclate alors l'affaire Fillon, dite aussi "Pénélopegate", dont le procès se déroule en 2021. D'autres révélations éclatent et François Fillon arrive finalement en troisième position au premier tour de l'élection présidentielle, éliminé avec 19,94% des voix. Une première pour la droite sous la Ve République.