BFMTV
Gouvernement

Bruno Le Roux "ne comprend pas la polémique" sur le passage d'Anis Amri par la France

Le ministre de l'Intérieur a dit ne pas comprendre la polémique autour du passage d'Anis Amri en France.

Le ministre de l'Intérieur a dit ne pas comprendre la polémique autour du passage d'Anis Amri en France. - Bertrand GUAY / AFP

Le ministre de l'Intérieur, attaqué par la droite depuis que le passage d'Anis Amri par la France est avéré, dit ne pas comprendre la polémique.

Anis Amri, le suspect de l'attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts à Berlin, est passé par la France après avoir quitté l'Allemagne et avant d'être abattu en Italie, près de Milan. Il apparaît sur des images prises par les caméras de vidéosurveillance de la gare de Lyon-Part-Dieu, où il est arrivé en bus, armé, depuis les Pays-Bas.

Après ces révélations sur son parcours en Europe, une partie de la droite pointe du doigt la responsabilité de l'espace Schengen et de la France dans cette cavale, mettant en cause le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.

"Silence assourdissant"

Mardi, le porte-parole de François Fillon, Thierry Solère, a demandé au ministre "de s'expliquer" sur le passage du terroriste présumé. 

"Bruno Le Roux n'apporte aucune réponse sur la présence d'Anis Amri en France. Il est intolérable que l'homme qui était le plus recherché d'Europe ait ainsi pu traverser la France sans être interpellé malgré l'état d'urgence et les mesures de sécurité exceptionnelles mises en place", écrit-il dans un communiqué.

Sur Twitter, il a aussi dénoncé son "silence assourdissant". Une attaque relayée par Bruno Retailleau et Florence Portelli, deux autres porte-parole du candidat de la droite.

"Je ne comprends pas la polémique"

Ce mercredi, le ministre de l'Intérieur a réagi à ces propos, devant les caméras de BFMTV.

"Je ne comprends pas la polémique qui voudrait les mettre en cause. Les forces de sécurité intérieure font un travail admirable, sous une forte tension, avec des horaires très très lourds", a déclaré Bruno Le Roux.

"Et je ne crois pas que (...) pour un attentat qui a été commis en Allemagne, pour une arrestation qui a eu lieu en Italie, on puisse mettre en cause et créer une polémique sur les forces de sécurité de notre pays", a-t-il conclu. 
Charlie Vandekerkhove