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Voeux de Hollande aux Français: "rien de surprenant" pour Florian Philippot

Les réactions politiques aux voeux de François Hollande se sont multipliées.

Les réactions politiques aux voeux de François Hollande se sont multipliées. - Olivier MORIN / AFP

Après les voeux de François Hollande aux Français, les réactions politiques se sont multipliées ce samedi.

C'était l'un des derniers instants symboliques du quinquennat de François Hollande. Le président de la République a prononcé samedi soir ses voeux aux Français, marqués par l'émotion et la gravité, à l'issue d'une année marquée par de nombreux attentats. Les réactions politiques se sont ensuite multipliées au cours de la soirée et, sans surprise, seuls les socialistes ont salué son discours, les autres responsables politiques se montrant davantage critiques.

Sur Twitter, l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, a rendu hommage au travail effectué aux côtés du président. "Servir la France aux côtés de F. Hollande aura été un honneur. Il faut de la force pour se donner entièrement aux grandes causes", a-t-il écrit.

Les socialistes unanimes

Dans un communiqué, le premier secrétaire du Parti socialiste a salué quant à lui le bilan du chef de l'Etat.

"Lors de son quinquennat, François Hollande a su concilier le redressement économique du pays à la restauration de la place de la France en Europe et dans le monde, tout en répondant aux attentes de nouvelles conquêtes progressistes", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

Le président du groupe PS à l'Assemblée a répondu directement aux propos de François Hollande durant son discours, le président ayant dit notamment ses inquiétudes face à la période actuelle. "Tout peut basculer", a-t-il prévenu.

"Comme l'a justement rappelé le président, ce qui est en jeu dans l'élection de mai prochain, c'est le modèle social qu'a principalement construit la gauche depuis 50 ans et que le populisme et l'ultra-libéralisme veulent effacer. A la gauche d'être maintenant à la hauteur de son président", a répondu Olivier Faure. 

Le FN plus virulent

Après le discours de François Hollande, adressé aussi au Front national, sans que le parti ne soit jamais cité, Florian Philippot et Marine Le Pen ont réagi à leur tour. Sur BFMTV, le vice-président du parti d'extrême-droite a évoqué "un exercice d'auto-satisfaction qui me semble malvenu sur l'économie et sur l'emploi, parce qu'objectivement la situation est catastrophique", "des attaques politiciennes prévisibles" contre "le camp patriote et Marine le Pen". "Rien de surprenant", a-t-il jugé. Marine Le Pen, elle, a été plus virulente. 

"Ces derniers voeux du quinquennat offrent au moins un soulagement: on sait qu'on n'aura plus à subir l'an prochain un tel cortège de platitudes et de déclarations en total décalage avec la réalité du pays et les souffrances des Français", a-t-elle estimé dans un communiqué. 

Critiques à l'extrême-gauche et chez LR

Du côté du parti Les Républicains, c'est Eric Woerth, le député de l'Oise, qui s'est exprimé, pour appeler à l'alternance et soutenir François Fillon. 

"Comme beaucoup, je souhaite l'alternance en 2017 car il est temps d'engager de vraies réformes. Le premier espoir de redressement de la France pour 2017 serait l'élection de François Fillon", a-t-il avancé, dans un communiqué.

A gauche, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, a estimé pour sa part que le président avait parlé "trop tard" aux Français. Danielle Simonnet, la coordinatrice du Parti du gauche, a pointé quant à elle des "échecs et renoncements".

"Le peuple ne peut être dupe. Peuple divisé par le discours en faveur de la déchéance de nationalité, peuple muselé par le recours au 49.3, peuple précarisé par une politique antisociale, et absence d'engagement autre que verbal dans la transition énergétique, tel est le bilan de ce triste quinquennat", a-t-elle fait savoir. 

C.V. avec AFP