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Après la Martinique et la Réunion, un reconfinement est-il possible en métropole ?

Après la Martinique et la Réunion, un reconfinement est-il possible en métropole ?

La Réunion et la Martinique s'apprêtent à reconfiner face à la dégradation de la situation sanitaire et la forte poussée du virus. En métropole, les indicateurs épidémiques ne s'améliorent plus depuis plusieurs jours, et la barre des 1000 malades hospitalisés en réanimation a été de nouveau franchie ce jeudi. Mais à ce stade, le gouvernement n'envisage pas de reconfiner la métropole, selon des sources au sein de l'exécutif à BFMTV, alors qu'une large partie de la population est en vacances et que les membres du gouvernement s'apprêtent à lui emboîter le pas pour la trêve estivale. Le taux de vaccination est aussi bien supérieur dans l'Hexagone qu'en Outre-mer.

Covid-19: pour le médecin Michel Chassang, "la situation en Outre-mer est un avant-goût de ce qui risque de se passer en métropole"

Covid-19: pour le médecin Michel Chassang, "la situation en Outre-mer est un avant-goût de ce qui risque de se passer en métropole"

Le président d'honneur de la Confédération des syndicats médicaux français Michel Chassang était ce jeudi soir invité de BFMTV. Il a assuré que "la situation en Outre-mer est un avant-goût de ce qui risque de se passer en métropole". "On voit qu'il y a un certain nombre de signaux orange qui montrent que dans trois semaines, si nous relâchons la pression, nous risquons de nous retrouver dans une situation délicate", a-t-il ajouté.

Martinique: le Pr André Cabié annonce qu'"en deux semaines et demi, on est passé d'une dizaine de lits Covid à 162 lits"

Martinique: le Pr André Cabié annonce qu'"en deux semaines et demi, on est passé d'une dizaine de lits Covid à 162 lits"

André Cabié, infectiologue au CHU de Martinique, était l'invité ce jeudi de BFM Soir. Pour lui, "le confinement était indispensable", dans la mesure où le CHU de Martinique est "totalement saturé". Pour l'heure, 21 personnes sont en réanimation alors que seules 20 places sont disponibles. "Aujourd'hui, nous sommes dans l'incapacité d'ouvrir des lits supplémentaires par manque de personnel médical", a alerté André Cabié.

Pour le Pr Enrique Casalino, "ce n'est pas le pass sanitaire qui permettra de contrôler la pandémie"

Pour le Pr Enrique Casalino, "ce n'est pas le pass sanitaire qui permettra de contrôler la pandémie"

Enrique Casalino, infectiologue et directeur médical de l'Hôpital Bichat était invité de BFM Story sur BFMTV ce jeudi. Il a déploré le fait "d'attendre que le système soit menacé de collapser (...) pour mettre en place des mesures". Pour lui, le pass sanitaire est "utile et intéressant", mais à lui seul, il ne permettra pas "de contrôler la pandémie". Il a réexpliqué l'importance du port du masque, de la distanciation sociale et d'éviter les endroits où il y a beaucoup de monde. 

Pour William Dab (ancien directeur général de la Santé), "Il est possible de maîtriser ce rebond épidémique si tout le monde y met du sien"

Pour William Dab (ancien directeur général de la Santé), "Il est possible de maîtriser ce rebond épidémique si tout le monde y met du sien"

L'ancien directeur général de la Santé, William Dab, était l'invité ce jeudi de BFM Story, dans BFMTV. Pour lui, "il est possible de maîtriser ce rebond épidémique si tout le monde y met du sien et si on applique un ensemble de mesures". Selon lui, le pass sanitaire "dans certaines conditions est utile, mais ne sera pas suffisant". Il a donc rappelé l'importance des gestes barrières, un peu oubliés cet été, et de la vaccination qui peut "nous permettre de maîtriser la situation" 

Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique: "On était à une situation de saturation"

Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique: "On était à une situation de saturation"

Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique était invité de BFM Story, sur BFMTV, ce jeudi. Il est revenu sur la quatrième confinement que s'apprête à subir la Martinique. "En réanimation, on est encore en situation dégradée" a-t-il dit, indiquant que seulement 20 lits sont disponibles, mais que 27 patients en ont besoin. Certains soignants ont même été rappelés pour faire face à la flambée épidémique.