Covid-19: en Martinique, le taux d'incidence passe la barre des 1000 cas pour 100.000 habitants

La circulation virale ne cesse de s'intensifier en Martinique où la saturation hospitalière oblige les autorités à transférer trois patients vers la métropole.

Une circulation virale extrêmement active. La Martinique affiche désormais un taux d'incidence supérieur à 1000: 1035 cas pour 100.000 habitants ont été détectés sur sept jours - entre les 19 et 26 juillet derniers. Il est en moyenne de 207 à la même période à l'échelle nationale.

Le taux d'incidence sur l'île est extrêmement élevé chez les jeunes: il s'élève à 2486 pour les 20-29 ans et à 1908 chez les trentenaires. La tranche d'âge la moins touchée par cette impressionnante circulation virale est celle des 70-79 ans, avec un taux d'incidence de 248 contaminations pour 100.000 habitants, ce qui reste toutefois bien supérieur au seuil d'alerte.

Début de transferts de patients

La hausse des contaminations se fait déjà sentir au sein des services hospitaliers de l'île, déjà saturés. Le taux d'occupation des lits en réanimation par des patients Covid est de 112%. Conséquence de cette pression hospitalière: trois patients vont prochainement être transférés vers la métropole pour y être pris en charge.

Évoquant mercredi une situation "très difficile" pour la Martinique, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que le service de santé des armées était déployé sur le territoire ultramarin "pour accueillir au maximum les patients dans de bonnes conditions à l'hôpital". L'armée va notamment dépêcher une quarantaine de soignants et logisticiens en soutien.

Reste que la vaccination, seule solution pour éviter de contracter une forme grave de la maladie, ne séduit pas sur l'île: 21% de la population a reçu au moins une dose de vaccin et seulement 15,9% des Martiniquais présentent un schéma vaccinal complet. Le Premier ministre Jean Castex s'est alarmé de la situation "dramatique" dans plusieurs territoires d'outre-mer où un grand nombre d'habitants sont "rétifs à la vaccination".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV