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INFO BFMTV. "Influvoleurs": la plainte de Booba contre Magali Berdah classée sans suite

Le rappeur avait déposé plainte en 2022 contre Magali Berdah, l'accusant d'être liée à des escroqueries impliquant des influenceurs. Ses avocats "ne s'interdisent pas de continuer les poursuites".

C'est l'épilogue de ce qui pourrait être défini comme l'origine des accusations du rappeur Booba visant Magali Berdah. En 2022, l'artiste s'en était pris publiquement à l'agente d'influenceurs sur les réseaux sociaux, l'accusant d'être liée à des escroqueries promues par des influenceurs.

Se présentant comme un "lanceur d'alerte" dénonçant les "influvoleurs", Booba avait annoncé un dépôt de plainte contre Magali Berdah pour "pratiques commerciales trompeuses".

Des éléments "inexploitables"

Selon les informations de BFMTV, le parquet de Paris a finalement décidé de classer cette plainte sans suite, en date du 7 novembre dernier. Dans les faits Booba avait déposé plainte devant le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes). Ce dernier s'était finalement dessaisi du dossier au profit du parquet de Paris le 13 octobre 2022. Celui-ci a donc classé l'affaire après avoir enquête pendant un peu plus d'un an.

"Les éléments apportés au soutien de la plainte étaient trop imprécis ou inexploitables pour étayer la caractérisation d'une quelconque infraction", confirme ainsi le parquet de Paris à BFMTV.

Par ailleurs, précise la même source, la plainte de Booba visait d'autres influenceurs, qui ont par ailleurs été visés par des procédures de la DGCCRF (Répression des fraudes).

Au cours des derniers mois, la DGCCRF a d'ailleurs communiqué activement sur le sujet, utilisant la technique du "name and shame" ("nommer et faire honte") à l'initiative du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.

"Elie Yaffa n’est pas un lanceur d’alerte"

Au total, 14 influenceurs ont été publiquement épinglés pour des activités illégales, parmi lesquelles la publicité cachée, mais aussi la promotion de produits dangereux, de jeux d'argent ou encore de produits aux fausses allégations liées à la santé comme des patchs "anti-ondes". De son côté, Instagram n'a toutefois pris aucune sanction contre les influenceurs concernés.

Pour l'heure, la DGCCRF n'a jamais fait mention d'activités illégales de la part de Magali Berdah, qui a par la suite fait face à de nombreux messages de cyberharcèlement et des menaces de mort, avec à la clef la récente condamnation de 28 personnes. De son côté, Booba est pour l'heure mis en examen pour "harcèlement moral aggravé" à l'encontre de Magali Berdah et placé sous contrôle judiciaire.

"Le classement sans suite de la plainte pour pratiques commerciales trompeuses et escroquerie déposée par Monsieur Yaffa à l’encontre de Magali Berdah et de la société Shauna Évents démontre la réalité de ce que nous disons depuis deux ans: le rappeur Elie Yaffa n’est pas un lanceur d’alerte et ne l’a jamais été. Le lynchage, par nature injustifiable, dont ont été victimes Magali Berdah et la société Shauna Évents ne reposait donc sur rien" expliquant les avocats de Magali Berdah, Antonin Gravelin-Rodriguez, Rachel-Flore Pardo, et David-Olivier Kaminski, à BFMTV.

"Nous regrettons cette décision et ne nous interdisons pas d'apporter à la justice de nouveaux éléments ni de continuer les poursuites, notamment par le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile", assurent Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, avocats de Booba, à BFMTV.

Vincent Vantighem et Raphaël Grably