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Présidentielle: tensions entre Rousseau et EELV après la diffusion d'un clip de campagne de Jadot

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris - Sameer Al-DOUMY © 2019 AFP

L'ancienne présidente du conseil politique de Yannick Jadot a dénoncé vendredi les propos tenus par Eva Joly sur le consentement dans un clip de campagne pour la présidentielle.

Couac autour d'un clip chez les écologistes. À huit jours du premier tour de l'élection présidentielle, chaque candidat voit un ou plusieurs clips de campagne diffusés sur les chaînes télévisées en raison des règles du temps de parole. Vendredi soir, un clip de campagne du candidat EELV Yannick Jadot a été diffusé à la télévision, avec notamment un extrait dans lequel figure Eva Joly.

"Demain, mes petites-filles connaîtront la notion de consentement et de respect", déclare dedans l'ancienne candidate écologiste.

"Aurait-on fait #MeToo pour rien EELV?"

Des propos qui ont fait réagir sur les réseaux sociaux, notamment parmi les soutiens de Sandrine Rousseau. Cette dernière a d'ailleurs répondu sur Twitter à Eva Joly, déplorant "la culture du viol en un clip".

"Ce ne sont pas les filles qui ne la connaissent pas... Ce sont nos agresseurs. Dire ça c'est culpabiliser les victimes. Aurait-on fait #MeToo pour rien EELV?", a tweeté la femme politique.
Sandrine Rousseau a dénoncé les propos tenus par Eva Joly dans un clip de campagne pour Yannick Jadot.
Sandrine Rousseau a dénoncé les propos tenus par Eva Joly dans un clip de campagne pour Yannick Jadot. © Capture d'écran - Twitter

Le tweet a été supprimé assez rapidement par Sandrine Rousseau. Contactée par BFMTV, la candidate malheureuse à la primaire écologiste ne répond pas pour l'heure au téléphone.

"Cela aurait pu être plus clair"

Quelques minutes plus tard, le clip de campagne n'était d'ailleurs plus disponible sur la page YouTube de Jadot. Sollicitée par BFMTV, l'équipe de Yannick Jadot confirme avoir retiré le clip face à la polémique naissante.

"Eva Joly n’a pas de petit-fils, elle n’a que des petites filles", nous explique-t-on d'abord dans l'entourage du candidat. "Sur le prompteur, c’était écrit 'mes petits-enfants' mais vu qu’elle n’a que des petites-filles, elle a parlé de petites-filles", précise l'équipe de Yannick Jadot qui reconnaît que "cela aurait pu être plus clair".

"Je ne lui jette pas la pierre mais il n’y avait aucune mauvaise intention. On ne dit pas que les filles devraient être mieux éduquées, on veut parler d’un monde où le consentement serait la règle", poursuit-on dans l'entourage.

Ce samedi, c'est un son de cloche différent qui a été recueilli auprès de l'équipe de campagne par BFMTV: "Nous souhaitons rectifier, nous nous sommes trompés, en fait Eva Joly a un petit-fils", indique-t-on. "Je ne sais pas ce qu'il s'est passé (...) je ne sais pas pourquoi Eva a dit ça. Ce n'est pas ce qui était écrit sur le prompteur", confie ce membre de l'équipe. "Il y a une ellipse, la phrase aurait gagné à être plus explicite alors qu'elle est un peu implicite", ajoute-t-on.

Sandrine Rousseau a été écartée de l'équipe du candidat d'EELV après des propos véhéments à l'égard de la campagne. Le parti a toutefois validé sa candidature à Paris pour les législatives dans le XIIIe arrondissement

Marie Gentric avec Hugues Garnier