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Présidentielle: Yannick Jadot propose la création d'un statut de "déplacé climatique"

Yannick Jadot sur la plage d'Hilion dans les Côtes-d'Armor le 29 mars 2022

Yannick Jadot sur la plage d'Hilion dans les Côtes-d'Armor le 29 mars 2022 - DAMIEN MEYER

Le candidat écologiste s'est exprimé lors d'une audition devant des associations qui intervinennt devant des exilés ce vendredi.

Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a proposé ce vendredi la création d'un statut de "déplacé climatique" pour les personnes qui doivent quitter leur pays pour des raisons environnementales, lors d'une audition par plusieurs associations.

Interrogé à une semaine du premier tour (10 avril) de l'élection présidentielle sur la notion de "réfugié climatique", qui n'existe pas en droit actuellement, Yannick Jadot a balayé cette option qui nécessiterait de modifier la convention de Genève encadrant le statut de réfugié.

"Pour nous, la solution, c'est d'avoir une convention internationale (...) qui leur donne un statut, notamment en ayant des visas humanitaires", afin d'aboutir à la "reconnaissance du statut de déplacé climatique", a-t-il expliqué devant une vingtaine d'associations qui interviennent auprès des exilés.

"L'accueil citoyen, solidaire, c'est beau"

Le candidat écologiste a plaidé pour une "protection transitoire" qui s'appliquerait à "des groupes entiers" et non à des individus isolés, comme c'est le cas pour le statut de réfugié.

"Il y a des peuples, notamment les habitants des îles du Pacifique, qui sont soumis au phénomène de perte d'habitabilité complète de leur territoire. Donc se pose la question de leur transfert", a-t-il ajouté lors de cette audition au musée de l'immigration à Paris.

Il s'est par ailleurs dit "partisan d'un crédit d'impôt de 200 euros par mois" pour les personnes qui accueillent bénévolement des déplacés ukrainiens chez eux.

"L'accueil citoyen, solidaire, c'est beau", a-t-il lancé. Mais "il faut faire attention à ce que les États ne profitent pas de cet accueil citoyen pour privatiser cet accueil".

F.R. avec AFP