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Présidentielle: jamais l'écart n'a été aussi faible entre Macron et Le Pen au second tour

SONDAGE BFMTV - Le président-candidat a beau rester en tête des intentions de vote en cas de duel avec Marine Le Pen, seuls 5 points le séparent désormais de sa concurrente, une première depuis le début de la campagne. De quoi inquiéter la macronie à seulement quelques jours du premier tour.

À 11 jours de l'élection présidentielle, seulement cinq points d'écart... Alors qu'Emmanuel Macron est enfin descendu dans l'arène politique ce lundi en échangeant avec des Français à Dijon, le président-candidat récolte désormais 52,5% d'intentions de vote au second tour face à Marine Le Pen, donnée à 47,5% dans notre dernier sondage Elabe réalisé pour BFMTV et L'Express en partenariat avec SFR et publié ce mercredi.

Le locataire de l'Élysée encaisse une nette baisse dans ce duel (-3,5 points depuis le dernier sondage Elabe daté du 22 mars), quand sa rivale du Rassemblement national est en dynamique: jamais les deux candidats n'ont été donnés aussi proche au second tour depuis le début de la campagne présidentielle. À titre de comparaison, le 16 mars, Emmanuel Macron récoltait encore 59,5% des intentions de vote contre 40,5% pour Marine Le Pen.

Sondage Elabe
Sondage Elabe © BFMTV

Une entrée en campagne qui n'a pas convaincu

Emmanuel Macron pâtit-il d'une relative absence dans la campagne? Après s'être déclaré dans une "Lettre aux Français" la veille de la date limite du dépôt des candidatures, le président a semblé en service minimum, happé par la guerre en Ukraine, tout en refusant de débattre avec ses adversaires. De quoi faire dire à Gérard Larcher, le président du Sénat et soutien de Valérie Pécresse, qu'il cherchait à "enjamber la présidentielle".

Sa longue conférence de presse mi-mars pour présenter son programme, évoquant notamment l'allongement de l'âge de départ à la retraite à 65 ans et le versement du RSA sous conditions, n'a manifestement pas non plus convaincu. Marine Le Pen, de son côté, joue à plein de sa stratégie de présidentialisation, "normalisée" par la candidature d'Éric Zemmour.

Mélenchon en embuscade, Pécresse en grande difficulté

Le premier tour devrait cependant rassurer (un peu) l'entourage du président. Emmanuel Macron est toujours loin devant tous ses concurrents, avec 28% des intentions de vote. Après un effritement, le candidat remonte légèrement (+0,5 point). Marine Le Pen continue à grapiller des voix en atteignant les 21% (+1 point).

Jean-Luc Mélenchon fait de son côté plus que jamais figure de troisième homme, avec 15,5%. Éric Zemmour semble pour sa part avoir arrêté sa dégringolade quelques jours après son meeting controversé au Trocadéro avec 10,5% (+0,5 point).

Sondage Elabe
Sondage Elabe © BFM

Valérie Pécresse est, elle, toujours à la peine et ne récolte désormais que 9,5% des intentions de vote. La candidate des Républicains a été contrainte pendant quelques jours de s'isoler, atteinte du Covid-19, la privant d'un meeting à Bordeaux vendredi dernier et d'une rencontre avec des militants à Marseille.

Loin derrière, on retrouve Yannick Jadot qui ne récolte que 4,5%, sous la barre des 5% qui permet le remboursement des frais de campagne. Derrière lui, Fabien Roussel (2,5%) fait le même score que Jean Lassalle. Anne Hidalgo fait toujours pâle figure avec 2% des intentions de vote, juste devant Philippe Poutou (1,5%). Nathalie Arthaud arrive dernière avec 0,5% des intentions de vote.

La situation politique à quelques jours du premier tour semble par ailleurs se cristalliser. 69% des personnes inscrites sur les listes électorales se disent désormais certaines de leur choix tandis que 19% se disent encore en mesure de changer d'avis.

Étude Elabe réalisée pour BFMTV, L'Express avec notre partenaire SFR sur un échantillon de 1531 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1 416 inscrits sur les listes électorales, interrogés par internet du 28 au 30 mars 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Marie-Pierre Bourgeois