Mort d'Émile: pourquoi la piste du déplacement des ossements est jugée "crédible"
Chute accidentelle, homicide involontaire ou meurtre? Près de neuf mois après sa disparition, des ossements du petit Émile ont été découverts, ce samedi 30 mars, à environ 2 kilomètres du hameau du Haut-Vernet, où le garçonnet s'est volatilisé le 8 juillet dernier.
C'est une randonneuse qui a fait la macabre découverte dans une zone "qui a déjà été inspectée plusieurs fois", a indiqué Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale, sur BFMTV ce dimanche 31 mars.
"On a pu déposer les ossements après"
Cet espace avait été ratissé lors de battues citoyennes ainsi qu'au cours des différentes opérations judiciaires. "Au plus fort, 80 gendarmes étaient mobilisés pour les recherches", a rappelé la porte-parole de la gendarmerie, en plus des citoyens mobilisés, et d'importants moyens technologiques, dont une caméra thermique.
Sont-ils passés à côté des ossements du petit garçon âgé de 2 ans et demi? "On a pu potentiellement ne pas déceler cette présence compte tenu du terrain accidenté et du fait qu'on était en été et que la végétation était dense", a souligné Marie-Laure Pezant, qui n'exclut aucune hypothèse.
"Il ne faut pas oublier qu'on a pu déposer les ossements après", a-t-elle rappelé. "Cela peut être une intervention humaine, un animal ou des conditions météorologiques qui ont modifié le terrain."
La configuration de la zone géographique "fait qu'on aurait pu passer à côté, c’est une possibilité infime, mais qui existe. Rien n'indique que les ossements étaient présents au moment des recherches", a-t-elle martelé.
"Toutes les pistes" explorées
Le crâne et des dents du petit Émile ont été découverts, selon les informations de BFMTV. Désormais, l’objectif est "de refaire des recherches avec gendarmes, enquêteurs et chiens spécialisés", a rappelé la porte-parole de la gendarmerie. "Il nous en manque donc il va falloir que l'on puisse refaire des recherches pour voir s’il y a d'autres ossements sur le territoire."
Ce dimanche 31 mars, "une trentaine de personnes" étaient mobilisées sur la zone de découverte. Elles sont à la recherche de nouveaux indices ou d'éléments qui permettront "d'orienter les investigations" dans le hameau à nouveau sous cloche.
"Tant qu'on aura des centimètres de terrain à explorer, on sera présents sur le site", a assuré Marie-Laure Pezant.
"Cette découverte d’ossements ne présume pas d'une intervention extérieure, conclut la porte-parole de la gendarmerie. Cela peut être un accident d’Émile seul, une personne qui a causé un accident ou une personne mal intentionnée. On explore toutes les pistes."