Test du Galaxy A55 5G: que vaut le milieu de gamme de Samsung?
Face à la concurrence forte des Redmi de Xiaomi ou encore les modèles les plus abordables de Google et Apple, Samsung espère rester le roi du milieu de gamme. Le constructeur sud-coréen a donc présenté le fleuron de sa gamme en mars dernier, le Galaxy A55 5G.
Vendu à moins de 500 euros, il reste fidèle à la recette à succès du constructeur en allant à l'essentiel (savoir-faire maison, écran de qualité, photo de pointe) tout en ajoutant quelques améliorations par rapport à son prédécesseur. Des promesses au rendez-vous?
On aime
Un design assuré et uniformisé
Le Galaxy A55 n’est pas très différent de son prédécesseur, le Galaxy A54, mais il s’inspire aussi de la gamme Galaxy S24. Samsung propose ainsi un smartphone aux bords droits, avec un châssis en métal brossé et un dos en verre renforcé en Gorilla Glass Victus+ pour mieux résister aux chocs et aux rayures. On regrette cependant les nombreuses traces d’empreintes sur le dos de l’appareil, surtout sur le modèle bleu nuit. Le Galaxy A55 est aussi disponible en bleu clair, lilas et lime (jaune).
Petite nouveauté: la zone où figurent les boutons de volume et d'allumage est bombée, ce qui peut permettre de la repérer plus facilement lorsqu'on est au téléphone pour monter ou baisser le volume par exemple.
Toujours un écran de qualité
A moins de 500 euros, Samsung continue de proposer un écran de qualité sur le Galaxy A55. On a ici une dalle Super Amoled Full HD+ de 6,6 pouces, un tout petit peu plus grande que celle de son prédécesseur (6,4 pouces pour le Galaxy A54), pour offrir des images de qualité pour visionner des vidéos ou jouer. Le Galaxy A55 dispose d’un taux de rafraîchissement pouvant monter jusqu’à 120 Hz pour une expérience plus fluide, mais qui n’est pas adaptatif. Vous pouvez vous rendre dans les paramètres pour choisir le 60 ou 120 Hz.
Samsung propose toujours une dalle lumineuse et équilibrée au premier coup d'oeil, promettant un pic de luminosité à 1.000 nits. Sous le soleil, l'écran du Galaxy A55 reste lumineux et lisible, sans aucun ajustement nécessaire.
De bonnes photos mais...
Le Galaxy A55 dispose des mêmes capteurs que son prédécesseur, à savoir une caméra selfie de 32 Mpx et trois capteurs au dos: un principal de 50 Mpx, un ultra grand-angle de 12 Mpx et une macro de 5 Mpx. Samsung promet des clichés plus détaillés, avec plus de lumière et des couleurs vibrantes. Et les photos sont de bonne qualité, avec des couleurs vives en plein jour.
En revanche, le mode macro (à utiliser pour prendre un sujet de très près) est aussi mauvais que son prédecesseur.
De nuit, les clichés sont aussi détaillés, mais le Galaxy A55 continue d’y apporter davantage de lumière que la réalité et à les "bleuter". L'efficacité en basse lumière n'est pas encore de mise et l'on a trop souvent l'impression de prendre une photo en plein jour.
Enfin, des outils comme l’effaceur magique permettent de retoucher les photos, mais Galaxy AI n’y est pas intégré, donc on ne peut pas utiliser les fonctions d’intelligence artificielle, qui permettent par exemple de déplacer un élément sur une image.
On n’aime pas
Autonomie: du mieux et peut mieux faire
Avec une batterie de 5.000 mAh, Samsung promet jusqu’à deux jours d’autonomie pour le Galaxy A55 5G. Dans les faits, nous avons plutôt dépassé la journée et approché le jour et demi en utilisation standard (Internet, réseaux sociaux, vidéos...). C'est mieux que pour le Galaxy A54, mais loin de certains concurrents qui proposent une meilleure gestion de la batterie pour atteindre réellement les deux journées. La faiblesse du processeur embarqué n'aide pas à améliorer l'autonomie ni les capacités d'Android 14 qui fait tourner le smartphone avec la surcouche One UI 6.
Samsung propose une charge "super rapide" à 25 W, mais sans inclure l’adaptateur secteur dans la boîte.
Des performances limitées
Malgré ce que Samsung assure, la performance n’est pas au rendez-vous avec le Galaxy A55 5G. Le smartphone est alimenté par une puce Exynos 1480, couplée à 8 Go de RAM pour 128 ou 256 Go de stockage. Il offre une expérience fluide sur Internet, les réseaux sociaux ou encore les vidéos.
Le Galaxy A55 n'est cependant pas fait pour le gaming. Sur le jeu Genshin Impact par exemple, des sacrifices graphiques sont nécessaires pour que le jeu tourne correctement tout en chauffant légèrement. Il tourne automatiquement en 30 images par seconde et lorsqu’on passe à 60 images par seconde, le smartphone chauffe rapidement, car les performances sont trop élevées pour l’appareil.
Fait rare pour un smartphone à ce prix, le Galaxy A55 5G supporte la connexion WiFi6 et un numéro eSIM peut y être intégré.
Conclusion
Avec son Galaxy A55 5G, Samsung ne change pas ses habitudes et continue de miser sur la qualité pour son écran, mais aussi pour son design. On regrette cependant ses performances limitées, son autonomie et son manque d'améliorations en photo face à des concurrents de milieu de gamme solides comme le Google Pixel 7a, bien meilleur en photo et désormais moins onéreux.