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Refus de soutenir Pécresse, accord envisagé avec Macron: à quoi joue Sarkozy pour la présidentielle?

Nicolas Sarkozy à l'Elysée le 25 février 2022

Nicolas Sarkozy à l'Elysée le 25 février 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Pourtant invité, l'ex-chef de l'État n'ira pas au dernier meeting francilien de Valérie Pécresse, ce dimanche. Selon son entourage, il n'appelera définitivement pas à voter pour la candidate Les Républicains, mais soutiendra Emmanuel Macron au second tour, en cas de duel contre Marine Le Pen.

À moins de dix jours du premier tour, un éventuel soutien de Nicolas Sarkozy à Valérie Pécresse semble définitivement exclu. Alors que l'entourage de la candidate Les Républicains espère que l'ex-chef de l'État ne sorte pas de son silence pour appeler à voter pour l'actuel occupant de l'Élysée, Nicolas Sarkozy a refusé d'assister au dernier meeting en Île-de-France de Valérie Pécresse.

"Il n'a jamais été question qu'il y aille", a confié un sarkozyste à BFMTV, confirmant l'information dévoilée par Le Parisien mardi. D'après ce membre de l'entourage de l'ancien président de la République, "de toute façon, tout le monde a compris et intériorisé qu'il ne soutiendrait pas [Valérie Pécresse]".

Un refus reçu avec amertume par l'entourage de la candidate: "Beaucoup de gens qui fréquentent Miromesnil (où sont les bureaux de Nicolas Sarkozy, NDLR) disent qu'il ne souhaite pas qu'un président de droite lui succède... On ne peut que le regretter".

Selon les propos recueillis par BFMTV auprès d'un fidèle de l'ancien président, ce dernier ne s'exprimera pas "avant le premier tour". Et, en cas d'un nouveau duel Macron-Le Pen, "il appellera à faire barrage contre le Rassemblement national, et donc soutiendra Macron".

Vers un accord LR-LaREM aux législatives?

Et si Nicolas Sarkozy ne soutiendra probablement pas Emmanuel Macron dès le premier tour, "sa parole sera importante" au second, comme le souligne un cadre LR. "On va avoir un gros bazar à droite, entre ceux qui appelleront à voter Macron et ceux qui se réfugieront, comme en 2017, dans le ni-ni", a-t-il ajouté.

De là à conclure un accord entre Les Républicains et La République en Marche en vue des législatives?

D'après les informations de BFMTV, Nicolas Sarkozy a en tout cas exprimé l'idée, devant certains proches, qu'un accord serait envisageable, si la candidature de Valérie Pécresse n'était pas assez forte. "Dans son esprit, ça pourrait être une sorte de coalition, ou de fédération avec des députés LR Macron-compatibles", explique ainsi un ancien ministre de Nicolas Sarkozy. 

Pour autant, les proches de Nicolas Sarkozy réfutent l'idée selon laquelle l'ancien Président aurait déjà en tête le nombre de députés LR pouvant intégrer une coalition, ou encore qu'il voudrait imposer quelqu'un à Matignon.

"Il réfléchit à faire en sorte que la droite ne disparaisse pas. Mais ceux qui s'avancent sur un nombre de députés précis racontent n'importe quoi. Idem pour Matignon: vous imaginez Sarkozy imposer une personnalité à Matignon à celui qui viendra d'être réélu?", souligne un membre de son entourage. 

Un cadre de la majorité de conclure: "Et vous imaginez Macron se laisser imposer le nom de son Premier ministre?" 
Le service politique de BFMTV avec Fanny Rocher