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Tunisie

Tunisie : les islamistes d'Ennahda accusent la France

Quelques centaines de manifestants devant le théâtre national de Tunis

Quelques centaines de manifestants devant le théâtre national de Tunis - -

La manifestation a débuté à 14 heures, heure française, avenue Habib Bourguiba, en plein cœur de Tunis et théâtre de violences ces derniers jours entre opposants en colère et policiers.

Quelques 3000 personnes scandaient des slogans pro-islamistes et anti-français dans le centre de Tunis. "France dégage" et "Le peuple veut protéger la légitimité" du pouvoir en place, criaient ces militants réunis sur l'esplanade du théâtre municipal.

Les jeunesses du parti Ennahda avaient appelé à une manifestation pour défendre "la légitimité de l'Assemblée nationale constituante" où cette formation est majoritaire et contre "la violence", une première action de mobilisation depuis l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd. En France, quelques 200 personnes se sont réunies à Marseille pour lui rendre hommage ce samedi.

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La manifestation se tient avenue Habib Bourguiba, en plein coeur de Tunis et théâtre de violences ces derniers jours entre opposants en colère et policiers. L'ambassade de France, située à proximité, fait l'objet de mesures de protection importantes.

Signe que les autorités redoutent de nouveaux débordements, l'armée est restée déployée à travers la capitale, alors que la Tunisie vit sous le régime de l'état d'urgence depuis la révolution de janvier 2011, qui a fait chuter le régime de Zine El Abidine Ben Ali.

Un nouveau gouvernement apolitique

Les mots d'ordre de la manifestation sont "la défense de la légitimité de l'Assemblée nationale constituante", la lutte "contre la violence" politique ainsi que l'opposition à "l'ingérence française" pour dénoncer des propos du ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls. L'ambassade de France, située sur l'avenue Bourguiba, fait l'objet de mesures de protection importantes.

Elle intervient dans un contexte de tensions de divisions au sein du parti islamiste, le Premier ministre Hamadi Jebali ayant annoncé la formation imminente d'un gouvernement de technocrates ce que son parti, dont la direction est plus radicale que lui, refuse.

S. A. avec AFP