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Une "rave party" organisée dans le "métavers" suscite la moquerie des internautes

Capture d'écran de la "rave party" organisée dans le "métavers" ce 20 janvier 2022

Capture d'écran de la "rave party" organisée dans le "métavers" ce 20 janvier 2022 - Twitter (Alex Moss)

Une soirée virtuelle a été présentée comme une démonstration du "métavers", le monde virtuel promis par des géants de la tech. Avec un résultat pour le moins décevant.

Si l'avenir du Web ressemble à ça, il ne devrait pas faire l'unanimité. Ce 20 janvier, Alex Moss, dirigeant d'une agence de communication et directeur technique d'une plateforme de NFT (des droits de propriété numériques qui rencontrent un large succès depuis plusieurs mois), a publié un extrait vidéo de ce qu'il décrit comme une rave party dans le "métavers".

Pour rappel, le "métavers" est un concept nébuleux, partagé par des géants de la tech comme Facebook, qui vise à créer un monde virtuel en 3D où chacun pourrait se retrouver pour jouer, discuter ou travailler. Dans le cas d'Alex Moss, cette fête vers ion 2022 a principalement provoqué des moqueries.

Graphismes dignes du début des années 2000

Sur Twitter, de nombreux internautes ont fait remarquer le caractère pour le moins désuet de ce monde virtuel, signalant au passage l'immobilité totale de personnages pourtant censés se défouler sur une piste de danse.

Des commentaires qui mettent le doigt sur l'effet de mode de cette notion de "métavers", semblant pour l'heure reprendre les codes de plateformes bien connues telles que Second Life, Roblox, VRChat voire Habbo Hotel, un jeu vieux de vingt ans, prenant la forme d'un monde virtuel destiné aux adolescents.

Dans le cas de la "rave party", la plateforme utilisée est baptisée Decentraland. Elle permet notamment d'acheter des parcelles de terrain virtuel en cryptomonnaie.

A la différence de projets plus ambitieux - tels que celui de Facebook - reposant sur l'utilisation d'un casque de réalité virtuelle, la fête organisée sur Decentraland ne nécessitait qu'un compte lié à un portefeuille de cryptomonnaies et un navigateur Web.

D'après le média américain Vice, qui s'est prêté au jeu, la plateforme s'illustre par de nombreux bugs et ralentissements - en dépit de l'utilisation d'une machine puissante, avec à la clef une expérience pour le moins catastrophique. Pour convaincre de l'intérêt du "métavers", les entreprises du secteur vont devoir faire mieux.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co