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En un an, les revenus de Twitter ont chuté de 40% après la fuite des annonceurs

Le rachat de Twitter par Elon Musk a précipité de nombreux annonceurs vers la sortie. Si le nouveau patron a un temps minimisé le phénomène, les rentrées d’argent se font beaucoup plus rares.

La fuite des annonceurs s’est aggravée chez Twitter. Depuis l’arrivée d’Elon Musk a la tête de l’entreprise, de nombreuses sociétés ont pris leur distance avec la plateforme. Selon The Information, plus de 500 entreprises n’achètent plus de publicités sur le réseau social.

Le site indique que les revenus quotidiens de l’entreprise subissent de plein fouet la gestion, pour le moins critiquée, du nouveau patron de Twitter. Lundi 17 janvier, cet indicateur de performance était inférieur de 40% à ce qu’il était l’an dernier à la même date, d’après un proche du dossier.

Des revenus en baisse dès le mois de novembre

En novembre, ce même indicateur affolait déjà un ancien responsable de Twitter. Les revenus étaient alors en chute de 15% sur un an et de 49% pour les publicités venant d’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique. La situation était alors considérée comme "catastrophique".

Elon Musk a eu beau remercier les annonceurs de leur retour début décembre, l'hémorragie a bel et bien continué. L’arrivée du milliardaire a eu des effets néfastes sur la réputation de l’entreprise, notamment dû aux prises de décisions de son nouveau patron. Il faut rappeler qu’en l'espace d’un mois, une coupe massive dans les effectifs a vu Twitter perdre la moitié de ses employés.

Face à ce nouvel état de fait, les entreprises ont stoppé leur communication sur la plateforme dès le mois de novembre. Parmi les cent plus gros annonceurs de Twitter, un sur trois avaient arrêté d’acheter de la publicité.

Alors que le système économique de l’entreprise repose sur les revenus publicitaires (à hauteur de 90%), le passage à un nouveau modèle est particulièrement ardu. Désormais, Elon Musk espère remplir les caisses à partir de l’abonnement à Twitter Blue, qui promet un badge de certification automatique. Toujours avec l’objectif d’atteindre la rentabilité au plus vite.

Pierre Monnier