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"C’est catastrophique": les revenus publicitaires de Twitter continuent de dégringoler

L’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter fait fuir les annonceurs les plus importants. La moitié d’entre eux ont désormais stoppé leurs investissements, provoquant un déclin significatif des revenus.

Depuis le 28 novembre, Elon Musk s’attaque ouvertement à Apple. Au-delà de sa taxe sur les paiements au sein des applications, le nouveau patron de Twitter reproche à l’entreprise d’avoir arrêté d’acheter des espaces publicitaires. Pourtant, le fabricant des iPhone est loin d’être le seul à avoir pris ses distances avec la plateforme.

Le média Platformer a eu accès aux échanges internes de Twitter. Sur l’outil de messagerie Slack, un analyste des revenus s’est alarmé de la situation, lundi 29 novembre. "Nous observons un déclin significatif des réservations", regrette-t-il.

Une situation bien plus grave

Cette même personne a ensuite indiqué que les revenus publicitaires de Twitter sont en chute de 15% par rapport à l’année dernière. Pour ce qui est des achats hebdomadaires, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique sont en baisse de 49%.

"C’est catastrophique", a commenté un ancien responsable de Twitter auprès de Platformer.

La semaine dernière, le Washington Post avait procédé à une analyse de données montrant qu’un tiers des plus importants annonceurs de la plateforme n’avait pas contracté de publicités depuis au moins deux semaines. Il s’avère que la situation est en réalité bien plus grave.

Le centre de recherche Media Matters a réalisé une étude sur les revenus publicitaires du réseau social. Selon lui, ce n’est pas une entreprise sur trois, mais une entreprise sur deux, qui a arrêté d’acheter de la publicité sur Twitter. Pire, le centre assure que plusieurs autres annonceurs ont fortement ralenti leurs investissements.

Ce désaveu pousse Elon Musk dans les cordes. Le milliardaire, qui a pour objectif de rendre Twitter rentable, envisage de miser sur l’abonnement pour générer ses revenus. Un challenge difficile puisque jusqu’à maintenant 90% des revenus de Twitter provenaient de la publicité. D’autant que l’offre payante que le nouveau dirigeant veut mettre en place n’en finit pas d’être retardée.

Pierre Monnier