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iPhone: la première alternative à l’App Store arrive

MacPaw, société spécialisée dans le développement de logiciels pour iPhone et Mac, va lancer son propre magasin d’application en version bêta en avril.

D’ici quelques jours, les propriétaires d’iPhone dans l’UE pourront utiliser d’autres magasins que l’App Store pour y installer des applications. En vertu du règlement sur les marchés numériques (DMA), qui vise à limiter les positions dominantes des géants du numérique, Apple doit en effet s’ouvrir aux magasins d’applications alternatifs dès le 6 mars, jour où cette loi entrera en application.

La première de ces alternatives proviendra de MacPaw, société spécialisée dans le développement de logiciels pour iPhone et Mac. Le 29 février, elle a annoncé l’arrivée d’une version bêta de Setapp, sa plateforme qui permet d’accéder à plus de 240 applications tierces pour 9,99 dollars par mois, sur les smartphones d’Apple. Uniquement disponible sur Mac jusqu’à présent, sa version mobile sera lancée en avril en bêta.

Mesures dissuasives

Avec ce magasin, MacPaw promet d’offrir "une sélection variée d’applications premium pour les utilisateurs". Ils auront accès à une "variété d’applications soigneusement sélectionnées" par l’entreprise, dont des logiciels de création et des outils pour améliorer leur productivité.

Le magasin d’applications Setapp sur iPhone sera également payant, mais MacPaw n’a pas précisé le prix de ce futur abonnement. "La tarification sera adaptée aux modèles de tarification par abonnement standard, mais elle n’a pas encore été définie", a expliqué Yaroslaw Stepanenko, responsable marketing des produits au sein de l’entreprise, au média américain The Verge.

MacPaw fait ainsi le choix de proposer une alternative aux propriétaires d’iPhone malgré les nouvelles règles d’Apple qui, contraint par l’UE d’ouvrir son système d’exploitation, cherche à dissuader les entreprises de proposer des magasins d’applications tiers et de distribuer leurs applications ailleurs que sur son App Store. La société va notamment obliger les plateformes cumulant plus d’un million de téléchargements sur un an à payer une commission de 50 centimes par an et par utilisateur, ce qui coûterait une fortune aux plus populaires comme Google ou Tiktok.

Kesso Diallo