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"Il ne faut jamais se faire justice soi-même": le ministre du Numérique tacle Booba sur les influenceurs

Jean-Noël Barrot prend ses distances avec le rappeur, accusé de cyberharcèlement en raison de ses multiples attaques contre Magali Berdah, une célèbre agente d’influenceurs.

Il y a quelques semaines, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, apportait son soutien à Booba dans sa lutte contre les dérives des influenceurs. Des attaques parfois violentes, qui ont mené plusieurs personnes visées à attaquer le rappeur en justice pour cyberharcèlement. Jean-Noël Barrot se veut bien plus critique de ces pratiques. "Il ne faut jamais se faire justice soi-même" a-t-il rappelé ce 10 mai au micro de France 2.

Le ministre du Numérique fait référence aux multiples attaques personnelles de Booba à l’encontre de Magali Berdah, agente d’influenceurs, qui a parfois vu certaines informations personnelles être diffusées par l’artiste aux quelque six millions d’abonnés sur Twitter.

Plainte contre Booba et Twitter

"Aujourd’hui, cet homme qui se présente en lanceur d’alerte est un harceleur. Le combat pour protéger nos enfants [contre les dérives des réseaux sociaux, ndlr] ne peut pas être porté par un homme qui attise la haine sur les réseaux sociaux et ailleurs" avait ainsi dénoncé Magali Berdah en septembre 2022.

Suite à la diffusion de données personnelles de la femme d’affaires sur Twitter, Booba a par ailleurs a été placé sous le statut de témoin assisté. Magali Berdah a également déposé plainte contre Twitter pour complicité de harcèlement moral aggravé, en avril 2023.

La déclaration de Jean-Noël Barrot s’inscrit dans le cadre de l'adoption au Sénat du projet de loi de régulation des influenceurs, afin de lutter contre les dérives et les arnaques de certaines stars d’Instagram.

"Dans 99% des cas, les influenceurs c’est une activité nouvelle qui apporte un certain nombre de bénéfices aux Français" tempère par ailleurs le ministre du numérique.

En parallèle, un autre texte, portant cette fois sur la sécurisation d’internet, est présenté au Conseil des ministres ce 10 mai. Il prévoit notamment la possibilité pour l’Arcom de bloquer n’importe quel site pornographique ne vérifiant pas l’âge des internautes (dont Twitter), mais aussi un filtre anti-arnaque et un bannissement des réseaux sociaux pour les personnes jugées coupable de cyberharcèlement.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co