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Harcèlement: le gouvernement veut bannir des réseaux sociaux les "chefs de meute" qui "propagent la haine"

Interrogé sur le cyberharcèlement, le ministre en charge du Numérique a tancé "une minorité d’internautes" qui "déclenche des raids" sur les réseaux sociaux.

En finir avec le cyberharcèlement? La tâche est ambitieuse pour le gouvernement. Interrogé ce mardi matin sur Europe 1, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, a réitéré sa volonté de proposer un bannissement des réseaux sociaux pour les auteurs de cyberharcèlement.

"Nous avons toutes et tous été témoins ou victimes de phénomènes de cyberharcèlement qui touchent d’ailleurs prioritairement les femmes à tous les âges de leur vie" explique-t-il.

"Une minorité d’internautes, qui parfois se sent libre de le faire sous couvert de pseudonymat, déclenche sur les réseaux sociaux des raids de cyberharcèlement et propagent la haine, la violence, comme des incendies" ajoute-t-il.

"Je propose que le juge, lorsqu’il condamne des personnes pour de faits de cyberharcèlement, comme ça été le cas avec Mila ou Eddy De Pretto, puisse condamner les personnes concernées à une peine supplémentaire de bannissement des réseaux sociaux” insiste-t-il.

"C’est une mesure qui frappera ces chefs de meute là où ça fait mal en les privant de leur caisse de résonance et en confisquant leur notoriété" assure le ministre.

Cette proposition fait partie du projet de loi sur le numérique qui sera présenté en Conseil des ministres ce mercredi. Reste encore à connaître la méthode choisie pour rendre la mesure efficace.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business