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Cagnotte humanitaire: l'influenceuse Poupette Kenza citée dans une plainte pour "abus de confiance"

L'influenceuse française Poupette Kenza est au cœur d'une plainte déposée contre X par un collectif de défense de victimes en raison de son lien avec une association aux méthodes contestées.

Devenue en 2023 la personnalité française la plus suivie de Snapchat, Poupette Kenza s'est faite connaître par ses coups d'éclat répétés, mais aussi ses démêlés avec la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). Plus récemment, en février 2023, elle était mise en garde à vue, soupçonnée de maltraitance sur son jeune fils, Khalis.

Mais ce jeudi 28 mars, Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est citée dans une nouvelle plainte signée du collectif AVI, un collectif d'aide aux victimes d'influenceurs, qui concerne ses liens supposés avec une association aux objectifs flous.

Des "doutes importants" sur la destination des dons

C'est l'association Bel Nihya, promue sur les réseaux sociaux par Poupette Kenza et ses deux cousines, Anissa El Mizeb et Soukaïna El Mizeb, qui est pointée du doigt dans une plainte contre X dont Tech&Co a pris connaissance. Celle-ci avait lancé une cagnotte humanitaire dans le but de récolter de l'argent afin de soutenir un orphelinat marocain appartenant à la fondation suisse Atlas Kinder.

Mais dans le document, le collectif AVI affirme que sur les 213.322 euros récoltés, seulement 134.000 euros auraient été reversés à la cause convenue à la base, laissant 9145 euros pour des frais de gestion, et 70.177 euros dans la nature.

Des "doutes importants persistent quand à la destination de cette somme", explique le collectif, dans la plainte.

Aux côtés de l'association, le cabinet Influxio, porté par un avocat spécialiste du secteur de l'influence, maître Raphaël Molina, accuse dans la plainte l'influenceuse d'être liée à des faits relevant d'un "abus de confiance en bande organisée". Il appelle les éventuels donateurs à se constituer partie civile d'ici à la tenue du procès qui n'a pas encore de date.

Fin 2023, Poupette Kenza avait écopé d'une amende de 50.000 euros après avoir fait de la publicité pour des produits non autorisés.

Sylvain Trinel