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Lutte contre le harcèlement, interdiction de l'abaya, pacte enseignant: les nouveautés de la rentrée

Un élève lors de la rentrée des classes dans une école primaire de Bordeaux (Gironde), le 1er septembre 2016 (photo d'illustration)

Un élève lors de la rentrée des classes dans une école primaire de Bordeaux (Gironde), le 1er septembre 2016 (photo d'illustration) - MEHDI FEDOUACH / AFP

Le recrutement d'AESH, la généralisation des stages de réussite ou encore la mise en place du pacte enseignant font partie des principales nouveautés de la rentrée scolaire.

Des épreuves du bac qui reviennent au mois de juin, le retour des mathématiques dans le tronc commun en première, des évaluations en CM1 et en 4e, des effectifs limités dans certaines classes du premier degré... La rentrée scolaire 2023/2024 apporte son lot de nouveautés. BFMTV.com fait le point sur tout ce qui change de la maternelle au lycée.

• La lutte contre le harcèlement

Lors de sa conférence de rentrée ce lundi, Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, a rappelé que la grande cause de la rentrée serait la lutte contre le harcèlement scolaire, comme l'a déjà annoncé Emmanuel Macron après le suicide d'une adolescente au mois de mai dernier.

Comme l'avait annoncé le gouvernement, un élève responsable de harcèlement scolaire pourra désormais être transféré dans une autre école, évitant d'imposer ce changement à l'enfant qui en est victime. Un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement pourra aussi être sanctionné.

Gabriel Attal a par ailleurs confirmé l'extension du programme pHARe (le plan de prévention du harcèlement à destination des écoles et des établissements) à tous les lycées - extension souhaitée par son précesseur Pap Ndiaye. Depuis 2022, le programme était déjà obligatoire dans toutes les écoles élémentaires et les collèges.

De plus, le locataire de la rue de Grenelle a promis que tous les personnels de l'Éducation nationale seraient "enfin" formés sur la lutte contre le harcèlement "à compter de cette année".

• Le recrutement d'AESH

Autre engagement du locataire de la rue de Grenelle: le recrutement de quelque 6500 AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). La Défenseure des droits a récemment pointé le manque d'accompagnants pour ces enfants. Selon l'Unapei, un réseau d'associations d'accompagnement des personnes handicapées, sur les 7949 enfants accompagnés par une de ces associations, quelque 18% ne bénéficient d'aucune heure de scolarisation par semaine.

Ces accompagnants seront par ailleurs payés "10 à 13% de plus qu'à la rentrée dernière", a précisé le ministre. Leurs difficiles conditions de travail et leur faible salaire ont été dénoncés ces derniers temps. Le ministre a également réaffirmé l'objectif d'une classe Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) par collège d'ici 2027.

• La généralisation des stages de réussite

Les stages de réussite, proposés aux élèves en difficulté durant les vacances scolaires, vont par ailleurs se généraliser à tous les enfants qui en auraient besoin, confirmant les déclarations du président de la République la semaine dernière dans une interview au Point.

Quant aux enseignants mobilisés dans le cadre de ces stages, le ministre de l'Éducation nationale a précisé qu'ils seraient "payés le double" dès la rentrée dans le cadre du pacte enseignant.

• L'interdiction de l'abaya

Gabriel Attal a confirmé ce lundi l'interdition du port de l'abaya, cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes. "On ne pourra plus porter d'abaya à l'école", avait-il déjà annoncé dimanche sur TF1.

Les chefs d'établissements vont ainsi recevoir "un ensemble de textes", a-t-il précisé lors de sa conférence de rentrée. Ils disposeront également d'une lettre signée du ministre qu'ils pourront adresser aux familles concernées.

Au sujet de la laïcité, Gabriel Attal a par ailleurs promis de former 300.000 personnels par an jusqu'en 2025 ainsi que l'ensemble des 14.000 personnels de direction "avant la fin de l'année".

Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé d'interdire l'abaya ?
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• Des hausses des salaires pour les enseignants

Présentée en avril par le président de la République, la hausse de rémunération des enseignants devrait entrer en vigueur pour cette rentrée. "Nous avons tenu notre engagement: tous les professeurs de ce pays toucheront entre 125 et 250 euros nets en plus par mois, de manière inconditionnelle", a affirmé le ministre.

En principe, tous les enseignants devraient ainsi gagner plus de 2000 euros net par mois. "Pas un seul professeur titulaire ne touchera moins de 2100 euros net", a par ailleurs garanti Gabriel Attal.

• Le pacte enseignant

Autre nouveauté pour les enseignants: le pacte enseignant. Des missions supplémentaires basées sur le volontariat, soit dix-huit ou vingt-quatre heures dans l'année payées 1250 euros bruts.

Le pacte doit notamment permettre le remplacement systématique des enseignants absents pour de courtes durées dans les collèges et lycées. Une mission jugée prioritaire par le ministère.

Lors de sa conférence de rentrée, Gabriel Attal a ainsi réaffirmé qu'il y aurait "un professeur devant chaque classe" à la rentrée.

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https://twitter.com/chussonnois Céline Hussonnois-Alaya Journaliste BFMTV