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Vacances scolaires: Macron veut une rentrée "dès le 20 août" pour les élèves "qui en ont besoin"

Emmanuel Macron le 21 juillet 2023 à l'Élysée

Emmanuel Macron le 21 juillet 2023 à l'Élysée - JULIEN DE ROSA / POOL / AFP

Interviewé dans les colonnes du Point, le chef de l'État a abordé la question de la longueur des vacances scolaires, qu'il juge depuis quelque temps trop longues. Selon lui, des élèves en difficulté pourraient effectuer leur rentrée plus tôt dans le mois d'août pour rattraper leurs lacunes.

"Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées". Alors que l'exécutif a entamé sa rentrée avec un Conseil des ministres ce mercredi matin, Emmanuel Macron a donné une longue interview à nos confrères du Point.

Parmi les thèmes abordés: l'école, pour laquelle le président prévoit de raccourcir les vacances pour certains élèves en difficultés.

"Les élèves qu'on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu'on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage, et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d'épreuves en fin d'année", a-t-il lancé.

Le chef de l'État avait demandé fin juin à son gouvernement de travailler à une refonte des vacances d'été et du temps scolaire sur l'année, sans fixer de calendrier à ce stade, après une visite à Marseille au cours de laquelle il avait fait part de sa volonté de "rouvrir le débat" sur ce sujet.

"Sortir des "hypocrisies françaises"

Outre ce projet, Emmanuel Macron veut "sortir des hypocrisies françaises". Le chef de l'État a alors cité le fait que l'on se félicite des "80% d'une classe d'âge au bac", alors qu'un tiers est dans des lycées professionnels dont la situation est "inadmissible". C'est pourquoi, il compte "fermer les formations là où il n'y a pas de débouchés et en ouvrir là où il y a des besoins".

Concernant la réforme du bac, vivement critiquée pour être à l'origine d'un fort absentéisme au lycée en fin d'année, Emmanuel Macron a reconnu qu'"on ne peut pas avoir des épreuves si tôt dans l'année". Il a ajouté que le nouveau ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal annoncerait des "ajustements" dans les prochains jours.

Autre "hypocrisie": considérer qu'"aller à l'université est une fin en soi". Emmanuel Macron a déploré le fait qu'un étudiant sur deux n'allait pas au bout de son premier cycle universitaire.

Emmanuel Macron dit également dans cette interview vouloir une refondation des programmes scolaires d'histoire et d'instruction civique, tout en renforçant "la formation des enseignants" dans ces deux matières.

"L'histoire doit être enseignée chronologiquement et l'instruction civique, devenir une matière essentielle. Chaque semaine, un grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu", a précisé le chef de l'Etat.

Théo Putavy