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Santé

"Un faux problème": pour Alain Fischer, le port du masque chez les enfants est "absolument justifié"

Un enfant portant un masque début septembre, dans une école strasbourgeoise. (photo d'illustration)

Un enfant portant un masque début septembre, dans une école strasbourgeoise. (photo d'illustration) - FREDERICK FLORIN / AFP

Le médecin pédiatre, qui préside le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a estimé que "les enfants s'adaptent mieux que les adultes à toutes les contraintes".

Entendu au Sénat ce mercredi, Alain Fischer, qui préside le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a pris la parole sur le port du masque chez les enfants, notamment en vigueur à l'école en application de l'actuel protocole sanitaire. Face aux sénateurs et sénatrices, il a estimé que "le port du masque chez les enfants est absolument justifié".

Le masque "réduit la contagiosité et la transmission dans la population qui est aujourd'hui la plus infectée. Quand on regarde les taux d'incidence, c'est chez les enfants et les adolescents que l'on a les taux les plus élevés", a fait valoir Alain Fischer.

"Un problème d'adulte"

En ajoutant: "Pour le masque chez les enfants, on entend aussi de temps en temps que 'les enfants ne supportent pas le masque'. Ce n'est absolument pas vrai. Moi j'ai une petite fille qui a 6 ans, qui est vaccinée et qui porte le masque, ça ne lui pose aucun problème".

Pour Alain Fischer, les enfants s'adaptent d'ailleurs mieux aux contraintes que les adultes, d'autant plus en médecine.

Depuis mi-novembre, le port du masque est obligatoire dans toutes les écoles, collèges, et lycées de France, et ceci même dans la cour de récréation. Le gouvernement avait bien tenté, en octobre dernier, de lever cette mesure dans les établissements situés dans un département où le taux d'incidence ne dépassait pas 50 cas positifs au Covid-19 pour 100.000 habitants, avant de revenir sur sa décision face à la flambée des contaminations.

Pour Alain Fischer, la question du masque chez les enfants est "un faux problème, un problème d'adulte".

"Je suis pédiatre, je connais un tout petit peu le monde des enfants. Sauf si les parents sont derrière à leur dire 'alors, comment ça va le masque? T'es sûr que ça ne t'étouffe pas?', un enfant, ça ne lui pose aucun problème! Aucun problème!", a-t-il martelé.

Regrets sur le faible taux d'enfants vaccinés

Cette prise de parole du "Monsieur vaccin" du gouvernement a également été l'occasion pour lui de regretter le très faible taux de vaccination des plus jeunes. "Alors que la vaccination est ouverte à tous les enfants de 5 à 11 ans, bientôt deux mois plus tard, il n'y en a que 5% qui ont reçu une primo-vaccination", a-t-il dit, pointant du doigt "la société française de pédiatrie qui a été un peu lente et pas assez vigoureuse, de mon point de vue, dans sa prise de position favorable à la vaccination".

Ce mercredi, Gabriel Attal a annoncé à la suite du Conseil des ministres: "On peut avancer vers un assouplissement", concernant le protocole sanitaire à l'école. Parmi les pistes envisagées, la levée du port du masque à l'extérieur dans les établissements scolaires.

Jules Fresard