BFMTV
Santé

"Ça peut aller assez vite": Alain Fischer évoque une fin du pass vaccinal "fin mars, début avril"

Le professeur Alain Fischer lors d'une conférence de presse gouvernementale en février 2021.

Le professeur Alain Fischer lors d'une conférence de presse gouvernementale en février 2021. - STEPHANE DE SAKUTIN

Auditionné au Sénat, le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale a listé les conditions qu'il juge nécessaires à la levée de la mesure, telle que la fin de la pression hospitalière.

Président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer était auditionné au Sénat ce mercredi par la commission des Affaires sociales. Face aux sénateurs, le professeur s'est exprimé sur la fin du pass vaccinal. "Ça peut aller assez vite", a-t-il indiqué, dressant l'horizon de "fin mars, début avril".

Trois conditions scientifiques

Mais pour arriver à une levée du pass vaccinal, Alain Fischer a avancé plusieurs conditions, qu'il juge, d'un point de vue scientifique, indispensables à ce qui marquerait une étape importante dans la levée des mesures de freinage concernant l'épidémie de Covid-19.

Pour le professeur, il est d'abord indispensable d'"être dans une situation de taux d'incidence réduit. On est actuellement à 2500. Réduit, ça veut dire largement moins, 10 à 20 fois moins. Mais il y a des éléments de contexte, donc donner un chiffre n'aurait pas de sens", a-t-il indiqué.

Intervient ensuite la fin de la surcharge de patients dans les hôpitaux. Alain Fischer a ainsi jugé nécessaire "que la surcharge hospitalière ai disparu, que les hôpitaux reviennent à un état de fonctionnement habituel, et que les patients non-Covid puissent être traités sans délai".

Enfin, celui qui conseille le gouvernement sur sa stratégie vaccinale a évoqué une nécessaire couverture vaccinale de rappel, qui doit atteindre "un niveau très élevé". Au 30 janvier 2022, le taux de couverture de la dose de rappel s'établissait à 52,4%, comme l'indique le site de l'assurance maladie.

Un taux d'incidence qui "diminue assez vite"

Ainsi, "si les gens se vaccinent et suivent les consignes", les trois conditions nécessaires à une levée du pass sanitaire devraient être atteintes "d'ici fin mars, avril", a indiqué Alain Fischer.

D'autant que "le taux d'incidence est en train de diminuer assez vite. Courant mars, la situation devrait être satisfaisante, et il faut décaler de 15 jours les conséquences hospitalières".

Avant de préciser néanmoins: "il peut y avoir des critères d'ordre politique que je peux comprendre, mais dans lesquels je ne rentrerai pas".

Jules Fresard