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Santé

Covid-19: le nombre d'enfants hospitalisés n'a jamais été aussi élevé, selon le Conseil scientifique

Une unité Covid-19 à Marseille le 5 janvier 2022

Une unité Covid-19 à Marseille le 5 janvier 2022 - Nicolas TUCAT / AFP

Si les enfants ne sont pas les principales victimes du Covid-19, le Conseil scientifique pointe des hospitalisations en hausse chez les plus jeunes, dans son dernier avis.

Une donnée à surveiller. Ce jeudi soir, le Conseil scientifique a publié un nouvel avis concernant l'épidémie de Covid-19, et insiste notamment sur les infections des plus jeunes. Si les hospitalisations des enfants restent "globalement modestes", les experts soulignent qu'elles n'ont jamais été "aussi élevées lors des précédentes vagues".

Au 17 janvier, précise le Conseil scientifique, 519 enfants de 0 à 9 ans étaient hospitalisés, dont 85 en soins critiques. Les chiffres sont moins élevés chez les 10-19 ans, avec 362 hospitalisations dont 29 en soins critiques. Cela "témoigne très probablement de l'effet vaccinal chez les adolescents" précise le communiqué, alors que près de 80% des 12-17 ans sont vaccinés.

Pour améliorer la situation chez les plus jeunes, le Conseil scientifique rappelle l'importance de la vaccination, pour le moment très faible chez les 0 à 9 ans. "Ceci est d'autant plus vrai pour les 400.000 enfants âgés de 5 à 11 ans atteints de maladies chroniques les mettant à risque de formes graves", expliquent les spécialistes.

La santé mentale en question

Les experts veulent surveiller l'évolution des cas de syndrome inflammatoire mult-systémique pédiatrique (PIMS) chez les jeunes enfants, qui s'étaient développés avec le variant Delta. "On ne sait pas encore quel sera le risque de PIMS associé au variant Omicron", explique l'avis du Conseil scientifique, qui parle d'une inquiétude "modérée".

Autre point soulevé par le Conseil scientifique: la santé mentale des enfants et des adolescents pendant cette crise sanitaire. En effet, les scientifiques pointent un nombre de "passages aux urgences pour gestes suicidaires pour les moins de 15 ans" toujours très élevé. Les experts appellent à surveiller la santé mentale des plus jeunes, d'autant qu'en cas de tentative de suicide, "il est difficile de faire face à une telle demande de soins" en raison de la tension hospitalière liée à la cinquième vague.

Anthony Audureau