BFMTV
Santé

Protocole sanitaire à l'école: quels sont les possibles allègements à venir?

Des enfants faisant la queue pour entrer en classe dans un école de Strasbourg, en France, le 22 juin 2020

Des enfants faisant la queue pour entrer en classe dans un école de Strasbourg, en France, le 22 juin 2020 - FREDERICK FLORIN © 2019 AFP

Plusieurs mesures fortes dont le retrait du masque en extérieur et le retour du brassage des élèves pourraient être confirmées dans les prochains jours.

L'enjeu est majeur pour l'exécutif. Après un début d'année rythmé par les couacs sur les trop nombreux protocoles sanitaires mis en place dans les écoles, qui ont mené à des journées de mobilisation du personnel éducatif en janvier, le gouvernement souhaite cette fois-ci travailler en amont, et en concertation, en vue de la prochaine rentrée scolaire.

Ce mardi, plusieurs représentants de syndicats d'enseignants et de parents d'élèves ont participé à une réunion en présence de représentants des cabinets des ministères de la Santé et de l'Éducation mais aussi du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).

Au cours de ces discussions, plusieurs pistes concrètes ont été évoquées, entre volonté de desserer la vis et prudence vis-à-vis de l'évolution de l'épidémie.

"Il nous reste encore un peu de travail d'ici à la fin de la semaine pour pouvoir annoncer tout ça", a indiqué dans la foulée le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, en déplacement dans les Hauts-de-Seine.

Masques, autotests...

Dans le détail, un passage du 3e au 2e niveau du protocole à l'école primaire pourrait être annoncé. Il serait synonyme de la fin du port du masque imposé en extérieur, et donc dans la cour de récréation. L'entrée en vigueur de cette mesure n'est pas encore déterminée, mais la prochaine rentrée scolaire étant échelonnée, elle pourrait être mise en place à la fin des vacances de la zone B le 21 février, ou bien au retour au complet des trois zones le 7 mars.

Cette rétrogradation au niveau 2 permettrait l'assouplissement des règles de brassage des élèves, qui pourraient désormais être répartis dans d'autres classes en cas d'absence d'un enseignant.

Une autre hypothèse, probablement bien vue de la part de la majorité des parents tant la tâche était ardue, tiendrait également la corde: celle de réduire le nombre d'autotests et passer de trois à deux lorsqu'un cas de Covid est détecté dans une classe. Dans l'idée, il s'agirait d'effectuer un premier autotest à JO puis un second, mais le délai n'a pas encore été communiqué. Il pourrait toutefois s'agir d'un autotest à J+4, le nombre de jours qui correspond à l'incubation du virus.

Dans le même registre, les attestations sur l'honneur qui étaient demandées aux parents pour que les enfants puissent revenir en cours après ces trois tests seraient abandonnées et remplacées par de simples recommandations.

Quelles échéances?

Une fois ces mesures annoncées, les autorités sanitaires et les représentants du monde éducatif devront également s'accorder sur un planning de mise en place de ces allègements. Pour l'heure, impossible de dire si celles-ci seront mises en place d'un seul coup ou de manière échelonnée, probablement en deux temps. Toutefois, l'annonce de ces évolutions ne pourra être faite qu'après que le HCSP n'émette son avis contenant ses recommandations pour le mois de mars à venir.

"On nous a dit qu'un avis du Haut conseil de la santé publique serait rendu en fin de semaine" et "que les décisions arriveraient ensuite assez vite", avec "des annonces prévues pour la fin de semaine ou le début de la semaine prochaine", a indiqué à l'AFP Sophie Vénétitay, secrétaire général du Snes-FSU.

D'autres points ont été abordés lors de cette rencontre, dont le port du masque imposé en intérieur. Cette évolution ne ferait l'objet de mesure que dans un troisième temps et serait conditionnée à la qualité du renouvellement de l'air dans les classes. "Pour nous, il n'est pas question actuellement d'enlever le masque à l'intérieur. Ça ne pourrait que remettre de la contamination dans les écoles", a estimé Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU.

En ce qui concerne l'épineux dossier des purificateurs d'air dans les salles de classe, pour lequel le gouvernement a plusieurs fois été vivement critiqué, le Premier ministre Jean Castex pousserait pour augmenter les aides. Elles passeraient ainsi de 2 à 8 euros par enfants pour les communes qui s'engagent à équiper leurs écoles de détecteurs de CO2.

Véronique Fèvre avec Hugo Septier