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Ukraine: pour Anne Hidalgo "les arguments économiques de Total ne sont pas recevables"

Anne Hidalgo, invitée de BFMTV-RMC jeudi 27 janvier 2022

Anne Hidalgo, invitée de BFMTV-RMC jeudi 27 janvier 2022 - BFMTV

La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a jugé ce samedi sur RMC que "les arguments économiques" de TotalEnergie pour ne pas quitter la Russie n'étaient "pas recevables”.

Anne Hidalgo promet de tout faire pour le groupe TotalEnergies se plie aux demandes de sortie de la Russie.

"Je demande à nouveau à Total de sortir de Russie et de comprendre et d'accepter - parce que ce n'est pas le rôle de Total de s'immiscer dans le débat politique -, d'accepter, ce qui fait consensus dans la communauté internationale puisque d'autres grands groupes y compris pétroliers en ont tiré les conséquences, de quitter la Russie", a-t-elle déclaré.

Interrogée pour savoir comment obliger le groupe français d'hydrocarbures à cette décision, la maire de Paris a rétorqué que "British Petroleum l'a fait, je ne vois pas pourquoi Total ne le ferait pas. Je serai suffisamment convaincante pour le faire, pour l'obtenir", a-t-elle affirmé, tout en refusant d'employer le terme de "complicité de crime de guerre" contre la multinationale française, comme l'avait fait son concurrent écologiste Yannick Jadot.

Total ne sera pas sponsor des J.O. de Paris 2024

Anne Hidalgo a notamment rappelé qu'elle avait "réussi à convaincre" le groupe "de ne pas être sponsor des Jeux Olympiques" de 2024 prévus à Paris.

Pour elle, "les arguments économiques d'un groupe comme Total, que je respecte, ne sont pas recevables".

"Là ce n'est pas à un grand groupe, à une grande multinationale d'en décider, c'est vraiment aux Etats, et dans le cadre d'une géopolitique mondiale et d'une diplomatie mondiale, et d'une réponse politique à une situation d'agression de la Russie contre l'Ukraine", a-t-elle poursuivi.

Anne Hidalgo favorable à un embargo sur le gaz russe

La candidate, favorable à un embargo sur le gaz russe, a aussi jugé que l'annonce du mandat donné par les pays membres de l'UE à la Commission européenne pour effectuer des achats de gaz groupés, était "une bonne stratégie".

"Tout ce qui fait une Europe plus forte, plus puissante, tout ce qui peut permettre à l'Europe de se protéger, de protéger les différents Etats membres, va dans le bon sens", a-t-elle dit.

Enfin, concernant la remise à la pompe de 15 à 18 centimes par litre de carburant, elle considère que ce n'est "pas la bonne méthode".

"Bien sûr, c'est toujours bon à prendre", reconnaît-elle, "mais ma proposition est plus nette et plus claire: c'est de baisser la TVA à 5,5".

S.A. avec AFP