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Présidentielle: comment les candidats tentent de se faire entendre en pleine guerre en Ukraine

Rachida Dati, Stanislas Guérini, Olivier Faure et Anne Hidalgo à Paris lors de la manifestation en soutien à l'Ukraine le 5 mars 2022

Rachida Dati, Stanislas Guérini, Olivier Faure et Anne Hidalgo à Paris lors de la manifestation en soutien à l'Ukraine le 5 mars 2022 - BFMTV

Alors que le conflit entre Kiev et Moscou a paralysé la campagne présidentielle, les candidats tentent de reprendre la main. Si certains ont décidé d'aller sur d'autres terrains, les socialistes et les écologistes continent de concentrer leurs prises de parole sur l'Ukraine.

Faire entendre sa voix malgré la guerre en Ukraine. Alors que le conflit entre Kiev et Moscou semble avoir stoppé net la campagne ces derniers jours, l'entrée dans l'arène présidentielle d'Emmanuel Macron ce jeudi pousse les candidats à se remobiliser à moins de 36 jours du premier tour.

Si Éric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse reprennent le chemin des meetings, d'autres ont choisi, ce samedi après-midi, d'être présents lors des manifestations pour l'Ukraine.

Marine Le Pen, de retour en meeting après s'être expliquée sur la Russie

C'est la candidate du Rassemblement national qui ouvre les bals des meetings de ce week-end ce samedi après-midi dans le Gard. La députée du RN a été relativement discrète sur le terrain ces derniers jours, en ayant préféré s'expliquer dans les médias avant de reprendre sa campagne, elle qui expliquait en 2011 avoir de "l'admiration" pour le chef d'État russe.

"Vladimir Poutine a tort, il a franchi la ligne rouge. C'est inadmissible, c'est inacceptable. Il a violé la souveraineté de l'Ukraine, il a violé ses frontières. Il n'y a pas de discussion là-dessus", a estimé la candidate du Rassemblement national mardi soir dans "Face à BFM".

Après les justifications, Marine Le Pen tente désormais de décliner sa vision et a appelé ce samedi "à tout miser sur la diplomatie" au micro de BFMTV.

Pécresse, Mélenchon et Zemmour veulent changer de sujet

Valérie Pécresse tente également de remonter en selle après sa dégringolade dans les sondages. Après s'être mise en scène dans un conseil de défense avec d'anciens ministres des armées et avoir présenté son programme en la matière, la candidate des LR fait désormais le choix d'aller sur un tout autre terrain. Ce samedi après-midi, elle s'est rendue en forêt puis a échangé avec des acteurs de la filière. Elle tiendra également un meeting en fin de journée à Metz.

Éric Zemmour s'exprimera également depuis le Zénith de Toulon ce dimanche où Marion Maréchal est annoncée et devrait publiquement exprimer son soutien. Ce ralliement aura le mérite de faire oublier les dissensions en interne autour de la question de l'accueil des réfugiés ukrainiens. Le polémiste a appelé les Ukrainiens à "aller en Pologne" pour "pouvoir rentrer" quand la guerre sera terminée sur RTL le lundi dernier.

Les macronistes, les socialistes, les insoumis et les écologistes en soutien à l'Ukraine

Sur les bancs des socialistes et des écologistes, le positionnement est tout différent. Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont décidé de concentrer leurs forces ce week-end sur les mobilisations pour l'Ukraine. Les deux candidats sont présents ce samedi à la manifestation place de la République.

Jean-Luc Mélenchon tiendra de son côté un "meeting pour la paix" à Lyon ce dimanche, espèrant dissiper les reproches qu'une partie de la gauche lui fait sur la guerre en Ukraine.

Du côté de la macronie, alors que le chef de l'État a déjà annoncé dans sa "Lettre aux Français" qu'il ne "pourrait pas mener campagne comme (il l'aurait) souhaité en raison du contexte", on joue sur du velours.

Le chef du parti présidentiel Stanislas Guérini avait appelé sur France inter ce samedi à participer à la manifestation à Paris, pour "montrer notre solidarité totale avec le peuple ukrainien".

Marie-Pierre Bourgeois