BFMTV
Présidentielle

Ukraine: Marine Le Pen "ne regrette rien" de ses propos sur Poutine mais estime qu'il a "franchi la ligne rouge"

La candidate du RN qui avait confié en 2011 son "admiration" pour le dirigeant russe juge qu'il a eu "tort" d'envahir l'Ukraine la semaine dernière. Elle affirme cependant "ne pas regretter" ses positions passées.

Au sixième jour de la guerre en Ukraine, alors que Kiev redoute une invasion dans la nuit par les Russes, Marine Le Pen est revenue sur ses relations avec le président russe, qu'elle avait longuement rencontré en mars 2017 lors de la campagne présidentielle.

"Il a franchi la ligne rouge"

"Vladimir Poutine a tort, il a franchi la ligne rouge. C'est inadmissible, c'est inacceptable. Il a violé la souverainté de l'Ukraine, il a violé ses frontières. Il n'y a pas de discussion là-dessus", a estimé la candidate du Rassemblement national ce mardi soir dans "Face à BFM".

Si la députée avait confié en 2011 son "admiration" pour le chef d'État russe, son positionnement a évolué depuis l'envahissement de l'Ukraine par la Russie.

"Je ne regrette rien"

Marine Le Pen est l'une des rares personnalités politiques françaises à avoir pu s'entretenir avec le dirigeant du Kremlin au cours de ces dernières années.

"Le Vladimir Poutine d'il y a 5 ans n'est pas exactement celui d'aujourd'hui. (...) Je parlais d’un dirigeant qui a récupéré un pays qui sortait de 70 ans de communisme, de 10 ans de pillages par les oligarques. Il a fait de la Russie un pays qui compte dans le concert des nations (...) Je ne regrette rien de mes propos. Je ne suis aveuglée par personne", a encore expliqué la candidate.

"Je ne suis aveuglée par personne. Je considère les grandes puissances comme potentiellement dangereuses. Je pense cela de la Russie, de la Chine, des États-Unis parce que leur puissance est telle que leurs intérêts peuvent aller à l'encontre de la France. Alors il ne faudrait pas rencontrer le président chinois. On considère alors qu'aucun dirigeant français n'a le droit d'aller à l'étranger", s'est ensuite justifée Marine Le Pen.

Un article de Libération affirme qu'elle a demandé la destruction de tracts de campagne la montrant aux côtés de Vladimir Poutine. Son équipe de campagne dément.

Marie-Pierre Bourgeois