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Présidentielle

Pour Bayrou, Zemmour "va chercher dans l'histoire de France ce qu'il y a de plus malsain"

Invité sur BFMTV-RMC ce jeudi matin, le Haut-commissaire au plan a tenu des propos sévères à l'encontre du polémiste. Il a également défendu la réforme des retraites.

Le maire de Pau, soutien d'Emmanuel Macron depuis 2017, a regretté ce jeudi matin sur BMTV la possible candidature d'Eric Zemmour à la présidentielle.

"Il agite le fond des êtres humaines qui consiste à cibler ce qui ne vous ressemble pas. Il va chercher dans l'histoire de France ce qu'il y a de plus malsain, honteux, ignominieux et le défend. (...) Verser de l'essence sur le feu, c'est un abandon des responsabilités", a estimé le président du MoDem.

Edouard Philippe, "pas ignorant des règles politiques"

L'ancien Garde des Sceaux a également défendu la création du grand parti démocrate qu'il appelle de ses voeux depuis plusieurs années.

"Il réunira entre autres le MoDem et La République en marche. Ces partis n'ont pas entre eux de visions différentes. Ils ont une histoire différentes mais sur ce qu'ils croient et ce qu'ils veulent, il n'y pas de différence substantielle", a estimé le centriste.

Alors qu'Edouard Philippe lancera son propre mouvement le 9 octobre au Havre, certains voient une concurrence entre les deux hommes.

"Quelqu'un qui, en 2021, aurait comme projet de monter une structure pour 2027, il ne connaîtrait pas la politique et je n'imagine pas qu'Edouard Philippe soit ignorant des règles politiques", répond d'ailleurs dans une sorte d'avertissement François Bayrou.

Retraite à points

L'ancien Premier ministre a plaidé mercredi dans un entretien à Challenges pour le relèvement de l'âge de départ, une position soutenue par le haut-commissaire au plan.

"La réforme des retraites sera au coeur de la campagne (...) Il y a encore des idées qu'on n'a pas exploré. Je suis pour le système de retraites à points."

Alors que la réforme des retraites semble enterrée à 7 mois de la présidentielle, certains parmi l'aile droite de la majorité pressent Emmanuel Macron de s'y atteler.

Marie-Pierre Bourgeois