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Retraites: Attal affirme que des "parties du projet" pourraient être mises en oeuvre avant 2022

Gabriel Attal

Gabriel Attal - Bertrand Guay

Le porte-parole du gouvernement a néanmoins affirmé que les conditions n'étaient "pour le moment pas réunies".

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a affirmé samedi à La Courneuve que "certaines parties du projet" de réforme des retraites pourraient être mises en oeuvre d'ici la fin du quinquennat, sous certaines "conditions".

Le porte-parole du gouvernement, qui participait à un débat avec le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à la Fête de l'Humanité, était invité à confirmer que le projet de réforme des retraites ne "serait pas mis en oeuvre d'ici la fin du quinquennat".

"Je ne vous confirme rien du tout", a-t-il répondu. Si le président de la République a acté "que le projet, vu le temps qu'il reste d'ici la fin du quinquennat, ne pourrait pas être repris en l'état de 2019", il est cependant "possible qu'il y ait sur certaines parties du projet des mesures qui soient prises d'ici la fin du quinquennat", et ce à plusieurs "conditions", a-t-il affirmé.
"Première condition, c'est la maîtrise de l'épidémie sur le long terme, la deuxième condition c'est la reprise de l'économie là aussi sur un temps confirmé, la troisième condition qui nous tient à coeur c'est la question de l'unité de notre pays dans ce contexte", a-t-il expliqué, affirmant qu'"Aujourd'hui (...) les conditions ne sont pas réunies. Je peux pas vous dire qu'elles ne le seront pas d'ici la fin du quinquennat", a-t-il conclu.

"On fera ça quand on tombera les masques"

Le premier ministre Jean Castex avait déjà évoqué mercredi "l'impérieux devoir de favoriser au maximum l'unité du pays", dans une allusion à l'opposition des syndicats et à la réticence de la majorité à mettre en oeuvre la réforme avant la fin du quinquennat. La réforme des retraites, "on fera ça quand on tombera les masques" car "là on a d'autres priorités", a de son côté affirmé le président de la République lors d'un déplacement dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Gabriel Attal et Philippe Martinez ont débattu pendant une heure et demi, le premier souvent sous les huées du public, mais de manière courtoise sinon, balayant les sujets d'actualité: politique industrielle, plan de relance, réforme de l'assurance chômage, hausse des salaires... Le secrétaire général de la CGT a conclu les débats en appelant chacun à manifester le 1er octobre pour les retraites et le 5 octobre pour la journée de mobilisation intersyndicale pour les salaires et l'emploi.

Par L.A. avec AFP