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Présidentielle

Le patron de la CGT Philippe Martinez dénonce le programme "ultra-libéral" de l'extrême-droite

Selon lui, "augmenter les salaires, en supprimant les cotisations sociales, c'est à la mode pour les partis de droite, y compris pour le parti du président de la République".

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a mis en garde contre le programme "ultra-libéral" de l'extrême-droite, sur France Inter lundi, à quelques semaines de l'élection présidentielle.

Interrogé sur le fait qu'une partie des ouvriers et employés pouvaient être tentés soit par l'abstention soit par le vote pour l'extrême droite, M. Martinez a répondu: "On est forcément inquiet. Donc il faut multiplier les initiatives, les formations, c'est ce qu'on fait à la CGT, de nos militants, de nos syndiqués, pour expliquer (...) que le programme de l'extrême-droite, c'est d'abord un programme ultra-libéral".

Selon lui, "augmenter les salaires, en supprimant les cotisations sociales, c'est à la mode pour les partis de droite, y compris pour le parti du président de la République".

"On défend les immigrés"

"Et puis, c'est vieux comme le monde de pointer les immigrés comme responsables de tous les maux. Cela fait un siècle que cela existe. Si cela avait été une solution de réduire la place des immigrés, ça se saurait", a-t-il ajouté.

"Nous, on défend les immigrés quels qu'ils soient, les travailleurs sans papiers, parce que sans les immigrés, qui paient les cotisations, qui font tourner l'économie, le pays irait beaucoup moins bien".

Il a par ailleurs rappelé que la CGT proposait de revaloriser le Smic, en le portant à 2000 euros comme "salaire de base", une proposition "pas du tout" irréaliste, a-t-il dit.

Deux candidats à la présidentielle, Fabien Roussel (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), proposent une hausse du Smic respectivement à 1.500 nets et 1.400 euros nets par mois. Depuis le 1er janvier, le Smic mensuel se situe à 1.603 euros brut pour 35 heures hebdomadaires (autour de 1.269 euros net).

OC avec AFP