Municipales 2026 à Paris: Les Républicains auront un candidat "qui ne sera pas Rachida Dati"

Olivier Marleix, le patron des députés LR, a estimé ce mercredi 17 janvier que la nouvelle ministre de la Culture devrait avoir "l'élégance et l'intelligence" de prendre acte sans formalités de son exclusion du parti.

Les Républicains (LR) auront un candidat aux municipales à Paris "qui ne sera pas Rachida Dati", a assuré ce mercredi 17 janvier le chef des députés LR, Olivier Marleix.

"Rachida Dati a quitté les Républicains de fait, en allant se joindre à ce qu'elle appelait elle-même un parti de traîtres de gauche et de droite", a lancé Olivier Marleix devant l'Association des Journalistes parlementaires (AJP) à l'Assemblée nationale.

Invitée surprise du nouveau gouvernement, la nouvelle ministre de la Culture, figure du sarkozysme et de la droite parisienne, a confirmé sur RTL ce mercredi 17 janvier qu'elle serait candidate aux élections municipales de 2026 à Paris.

"J'attends toujours mon OQTF"

Et elle a ironisé sur son exclusion de LR, annoncée par le président du parti Éric Ciotti dans la foulée de sa nomination. "Je suis toujours aux LR, et je lui ai dit, j'attends toujours mon OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr) des LR", a-t-elle ironisé.

Mais pour Olivier Marleix, son exclusion est une évidence, dont elle devrait avoir "l'élégance et l'intelligence" de prendre acte sans formalités. "Si elle veut jouer à ça, on lui enverra un huissier, s'il faut, pour lui signifier", a-t-il ajouté.

"La vie politique, c'est des convictions, c'est pas des carrières personnelles", a taclé Oliver Marleix, en en profitant pour fustiger une nouvelle fois le choix de Bruno Le Maire et de Gérald Darmanin d'avoir quitté leur famille politique pour rejoindre Emmanuel Macron.

Olivier Marleix prédit une fin prématurée du macronisme

"En 2026, je pense que la vraie difficulté sera chez les macronistes", a-t-il prédit, jugeant que "le macronisme n'existe pas dans la France profonde". À plus brève échéance, un score autour de 18% aux élections européennes pour Renaissance marquerait "la fin prématurée du macronisme dans notre pays".

"C'est parce qu'il est très inquiet des sondages" qu'Emmanuel Macron a décidé de remanier son gouvernement, selon Oliver Marleix, avec l'idée "d'installer un match Attal-Bardella en vue des européennes", car "le RN est son opposition favorite".

Si Rachida Dati entend rester maire du 7e arrondissement de Paris pendant son passage au gouvernement, elle a quitté la présidence du groupe d'opposition Changer Paris. L'objectif: "ne pas donner d'angle d'attaque à la majorité municipale".

F.B. avec AFP