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Marseille: "inconsolables", des familles demandent un monument aux victimes du trafic de drogue

Marche blanche, le 21 octobre 2023 à Marseille, en mémoire de Soucayna, 24 ans, fauchée chez elle début septembre par une rafale de kalachnikov tirée à l'aveugle. (Photo d'illustration)

victime collatérale des trafics de stupéfiants.

Marche blanche, le 21 octobre 2023 à Marseille, en mémoire de Soucayna, 24 ans, fauchée chez elle début septembre par une rafale de kalachnikov tirée à l'aveugle. (Photo d'illustration) victime collatérale des trafics de stupéfiants. - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Ce lieu commémoratif doit représenter un "symbole" qui doit être "vecteur de mémoire et de réparation symbolique".

"Nous sommes inconsolables". Alors que 47 personnes ont été tuées sur fond de trafics de drogue à Marseille en 2023, soit l'année la plus meurtrière, des familles de victimes et des militants associatifs demandent la création d'un monument commémoratif pour "permettre de se recueillir" dans une tribune publiée ce vendredi 2 février dans Libération.

"Nous voulons un lieu commémoratif dans notre ville. Il pourrait guérir les blessures collectives et ouvrir un possible espoir: donner la possibilité aux familles qui le souhaitent, les jeunes, les moins jeunes qui pleurent la perte d’une sœur, d’un frère, d’un ami, d’un oncle, d’une mère ou même d’un père de se recueillir", écrivent les signataires.

Ils rappellent que "la presque totalité des communes" possèdent un monument aux morts qui "ont servi d'expiatoires au deuil" et "contribué à la reconnaissance de drames majeurs comme celui que nous subissons depuis des années."

"Un vecteur de mémoire"

Ce lieu commémoratif en mémoire des victimes des trafics de drogue "ne doit pas être une simple stèle sur un morceau de terre". Il doit "représenter un symbole destiné à agir comme vecteur de mémoire et de réparation symbolique pour les proches et toute la communauté marseillaise", écrivent encore les signataires, assurant que "en ce moment même" ils imaginent ce lieu et le "construisent avec la jeunesse de la ville".

Le collectif "Trop jeune pour mourir", signataire de cette tribune, avait déjà appelé en octobre dernier sur BFM Marseille Provence à créer ce lieu commémoratif dans la citée phocéenne.

Hassen Hammou, fondateur du collectif et porte-parole Europe Ecologie Les Verts dans la région, avait indiqué avoir proposé le projet à la ville de Marseille qui s'était dite "ok". Dans tous les cas, le militant avait assuré que ce lieu allait "se faire". "Que ce soit dans un lieu public ou privé, on a la volonté de le faire et on va le faire", avait-il martelé.

Emilie Roussey