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Marseille: un collectif propose la création d'un lieu commémoratif pour les victimes de règlements de comptes

Le collectif "Trop jeune pour mourir" a proposé à la mairie de Marseille la création d'un lieu pour rendre hommage aux victimes des règlements de comptes et leurs familles.

"Reconnaître la douleur des victimes" et "envoyer un message d'espoir à la jeunesse". Le collectif "Trop jeune pour mourir" propose la création d'un lieu en hommage aux personnes tuées dans des règlements de comptes à Marseille (Bouches-du-Rhône).

"Ce serait une plaque, un lieu commémoratif, un lieu d'espoir, en lien avec ces assassinats" explique sur BFM Marseille Provence Hassen Hammou, fondateur du collectif et porte-parole Europe Ecologie Les Verts dans la région.

Avec ce lieu, il s'agirait de "reconnaître la douleur des familles, de nos cités", "de mettre des mots sur ce qui se passe dans nos cités" et "d'envoyer un message d'espoir à notre jeunesse".

"On a la volonté de le faire et on va le faire"

Le projet a été proposé à la ville de Marseille qui s'est dite "ok", selon Hassen Hammou. Le sujet ne sera cependant pas abordé pendant le conseil municipal de ce vendredi, en raison d'un ordre du jour déjà chargé.

Le fondateur du collectif appelle aussi Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et Martine Vassal, présidente du département, à se joindre au projet. Dans tous les cas, Hassen Hammou assure que ce lieu commémoratif "va se faire".

"L'objectif c'est de trouver le lieu mais c'est quelque chose qui va se faire, que ce soit dans un lieu public ou privé, on a la volonté de le faire et on va le faire" martèle-t-il.

Le parquet de Marseille a comptabilisé 93 victimes d'homicides ou tentatives d'homicides liés au narcobanditisme depuis le début de l'année dans la cité phcoéenne. Parmi elles, 43 n'ont pas survécu.

Le mois dernier, Soucayna, une jeune femme de 24 ans, avait été tuée après avoir reçu une balle perdue alors qu'elle se trouvait dans sa chambre d'un immeuble de la cité Saint-Thys dans le 10e arrondissement.

Emilie Roussey