Immeubles effondrés à Marseille: qui sont les habitants du 17 rue de Tivoli?

Deux personnes sont toujours portées disparues alors que les secours ont déjà extrait six corps sans vie des milliers de mètres cubes de gravats qui remplacent l'immeuble de trois étages.

Au fil des heures, l'espoir de retrouver des survivants s'étiole. Après la violente explosion qui a provoqué l'effondrement de plusieurs immeubles dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, les secours s'attellent encore et toujours à déblayer les amas de gravats qui remplacent désormais le bâtiment.

Pour l'heure, six corps ont été retrouvés par les marins-pompiers, ils sont en cours d'identification par la police technique et scientifique.

"Elle ne méritait pas de partir comme ça"

Au 17 rue de Tivoli, épicentre de l'explosion, huit personnes, trois couples et deux femmes seules, vivaient dans cet immeuble de trois étages et sont désormais portées disparues.

Parmi elles, Antonietta, une vieille dame de 88 ans qui vivait au premier étage, très connue et appréciée dans ce quartier réputé pour ses bars et restaurants.

"Elle s’asseyait toujours au même endroit. Je la connaissais bien, elle m’apportait des fruits et des légumes tous les dimanches", confie à BFMTV le père Rémy de Mauvaisin, curé des paroisses Saint-Michel Archange et Saint-Pierre, qui évoque une fidèle assidue.

"C’est une dame qui vivait toute seule mais qui était autonome, qui venait toujours prier, elle est très connue du curé, des gens de la paroisse. Ma tante était âgée mais ne méritait pas de partir comme ça", ajoute Martina, une nièce de l'octogénaire.

Trois couples, deux femmes seules

Dans un article publié ce lundi, le quotidien régional La Provence dresse un succinct portrait des autres habitants de l'immeuble. Parmi eux, Anna et Jacky, 82 et 86 ans, un couple qui vivait au premier étage. Selon le quotidien régional, Anna avait fait carrière dans la police tandis que Jacky était employé par L’Artisan du Charolais, une boucherie réputée du quartier.

Comme voisine de palier, Nicole, 66 ans, tombée amoureuse de Marseille ajoute le quotidien, qui avait acquis un rez-de-jardin avec piscine. Elle était également propriétaire d'un autre petit appartement du rez-de-chaussée dont les autorités ignorent encore si il était occupé au moment du drame.

Un étage plus haut vivaient Marion et Michael. Cette Aixoise de 31 ans était employée de la CMA CGM, tandis que son compagnon occupait le poste de consultant à Kedge business school. Enfin, au dernier étage de l'immeuble, un autre couple: Jacques, un architecte, et sa femme Anne-Marie, qui occupaient un duplex.

Ce mardi matin, les sauveteurs poursuivent leur travail, sans relâche, aidés de chiens, de drones et de sondes thermiques. Au total, plus de 500 mètres cubes de gravats ont déjà été évacués, mais le même volume reste encore à déblayer.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV