Immeubles effondrés à Marseille: pourquoi les équipes de secours travaillent dans un périmètre resserré

Quatre corps sans vie déjà été retrouvés sous les gravats du 17 de la rue de Tivoli. Leur localisation accrédite "la thèse de l'effondrement de toutes les chambres", selon le chef des opérations.

Voilà plus de 30h que les équipes de secours et de déblaiement sont à pied d'œuvre dans le 5e arrondissement de Marseille. Elles sont mobilisées pour retrouver les victimes des effondrements survenus dans la nuit de samedi à dimanche dans la rue de Tivoli.

Deux premiers corps sans vie ont d'abord été retrouvés près de 24h après le drame. Puis, le bilan s'est alourdi ce lundi matin, atteignant le chiffre de quatre à midi.

La dernière victime n'a cependant pas encore été extraite des décombres, a indiqué le commandant Laurent, chef des opérations de secours au micro de BFMTV, peu après la découverte du dernier corps.

Relever les indices

L'heure est d'abord aux "opérations pour retirer l'ensemble des gravats qui entourent la victime" (...) "et éventuellement récupérer des informations sur l'identité de la personne au travers de pièce d'identité ou d'objets personnels".

"On est dans une phase, quand on retrouve un corps, où les services judiciaires ont besoin que l'on préserve l'environnement et les traces et indices qui vont permettre de comprendre comment s'est noué le drame", précise le commandant Laurent.

Six mètres de gravats

Selon le chef des opérations de secours, le quatrième corps n'a pas été retrouvé "très loin des précédentes victimes". Ce qui accrédite "la thèse de l'effondrement de toutes les chambres sur un seul périmètre" au niveau des chambres.

"Ce sont des immeubles marseillais qui ont la particularité d'avoir le même plan d'appartement sur les différents niveaux", explique le commandant Laurent.

La totalité des efforts des équipes de sauvetage et de déblaiement s'attelle "approximativement sur un carré de 5m par 5m. (...) On part d'une hauteur d'environ 3-4 mètres et on descend au niveau 0".

Alors que les recherches se poursuivent, la hauteur des gravats est encore estimée à "environ six mètres". Au total, 350 m3 de débris ont été extraits depuis le drame.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions