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Fusillades mortelles à Marseille: pour le procureur, les récentes vagues d’arrestations "ont eu un effet"

En 2023, près 80 membres de ces gangs ont fini sous les verrous. Cette vague d’arrestations commence à produire ses effets sur le terrain, selon le procureur Nicolas Bessone. "Depuis six semaines, il n'y a pas eu de règlement de comptes", assure-t-il.

Depuis le début de l’année, 47 personnes ont été tuées sur fond de concurrence entre vendeurs de stupéfiants à Marseille, soit 14 de plus qu’en 2022. Ce vendredi 22 décembre, Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, a commenté ces chiffres jamais atteints dans la cité phocéenne.

La guerre entre les deux gangs DZ Mafia et Yoda explique en partie cette violence. "Sur les narchomicides, on est à plus de 70% qui sont liés à ce conflit entre les deux gangs", affirme Nicolas Bessone.

En 2023, près de 80 membres de ces gangs ont fini sous les verrous. Cette vague d’arrestations commence à produire ses effets sur le terrain.

"Il est trop tôt pour crier victoire"

"Il est trop tôt pour crier victoire, la situation reste instable et fragile mais depuis six semaines, il n’y a pas eu de règlement de compte", affirme le procureur de la République de Marseille.

Nicolas Bessone "souhaite être résolument optimiste et indiquer que ces vagues d’arrestations ont eu quelques effets mais il faut rester très modeste". Un "travail de longue haleine" est nécessaire pour éradiquer les phénomènes de fusillades à Marseille. "Il faut poursuivre les actions engagées".

"La situation reste très fragile", rappelle le procureur de la République. "Au moment où l'on se parle, des faits très gravissimes peuvent se commettre", conclut Nicolas Bessone. "Mais en arrêtant des personnes vous limitez les capacités opérationnelles de nuisance d'un certain nombre d'auteurs. Il est fondamental de poursuivre cette action."

Charlotte Lesage