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Affaire du père Ribes: le maire de Charly s'engage à retirer de l'église les vitraux réalisés par le prêtre

Les victimes du père Ribes demandaient depuis un an le retrait des vitraux réalisés par le prêtre dans plusieurs églises, notamment celle de Charly.

Le combat des victimes durait depuis un an. Mais désormais, les vitraux réalisés par le père Ribes, accusé d'agressions sexuelles, vont être retirés de l'église de Charly, a appris BFM Lyon.

Le maire de la commune du Rhône s'est engagé à retirer les 11 vitraux du prêtre qui étaient encore exposés dans l'église.

"Notre priorité absolue, depuis le début, est d'apporter notre soutien aux victimes, par la mise en oeuvre de mesures susceptibles de leur permettre d'obtenir réparation et de ne pas souffrir davantage", a déclaré la municipalité dans un communiqué ce mardi. "C'est pourquoi nous sommes toujours tenus à leur écoute et nous sommes engagés à déposer les oeuvres de Ribes si la demande nous en était faite."

L'élu doit ainsi recevoir le Collectif des victimes de Louis Ribes et l'association Be Brave France ce mardi soir afin d'échanger sur les mesures à prendre.

Un "effet boule de neige"?

Depuis un an, les victimes présumées du père Ribes, accusé d'abus sexuels sur mineurs dans les diocèses de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne, demandaient le retrait des vitraux réalisés par le prêtre dans plusieurs églises.

Une pétition avait même été lancée par les fondateurs du Collectif des victimes du père Ribes et de l'association Be Brave France.

"Exposer les œuvres de Louis Ribes, c’est mépriser toutes les victimes de pédocriminalité", avaient écrit les collectifs. "Nous demandons un engagement public que ces oeuvres ne soit plus jamais exposées."

Mais un an après la formulation de cette demande, les vitraux étaient encore en place dans plusieurs églises, dont celle de Charly, ce que dénonçaient les associations de victimes.

"On demande que ce soit en un la ville de Charly. Forcément, toutes les autres églises où figurent d'autres vitraux, on demande aussi que ça fasse un effet boule de neige", déclarait lundi soir Arnaud Gallais, co-fondateur de l'association Be Brave France, au micro de BFM Lyon.

Une cinquantane de plaintes ont été déposées dans trois diocèses contre le père Ribes. Mais ce dernier, mort en 1994, ne pourra pas être jugé pour ces faits.

Hugo Frances avec Laurène Rocheteau