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Affaire du père Ribes: les victimes demandent à l'Église de tenir ses engagements

Les victimes présumées du père Ribes se sont retrouvées ce vendredi pour tenir une conférence de presse.

Quelques mois après les révélations concernant les abus sexuels commis par le père Ribes, les victimes présumées se sont retrouvées ce vendredi, pour tenir une conférence de presse. Elles demandent à l'Église de tenir ses engagements et dénoncent son inaction.

"C'est pesant, pour nous, en tant que victimes, ce silence, confie à BFM Lyon, Annick Moulin, victime présumée du père Ribes. Après l'affaire Preynat, on pensait que ça aurait été un déclic pour qu'il n'y ait plus cette omerta. Ça n'est pas le cas."

"C'est intolérable"

Le père Ribes étant mort en 1994, l’action judiciaire s’est éteinte avec lui. Mais les victimes espéraient être tenues au courant de l’avenir des œuvres de celui qu’on appelait le "Picasso des églises". Elles souhaitaient également être indemnisées par l’institution, mais rien ne semble évoluer de ce coté-là non plus. 

"Si on se fie qu'à ce qu'ils disent, qu'à ce qui est communiqué dans la presse, explique Luc Gemet, victime présumée du père Ribes. Et bien, tout est parfait, nous allons enfin avoir réparation. Mais quand et est-ce que ça va se passer et de quelle façon? On ne voit rien arriver actuellement."

Le collectif réclame par exemple que les soins des victimes soient pris en charge à 100% par l’Église et que les œuvres du père Ribes soient désinscrites des monuments historiques. Pour le moment, aucun vitrail de l’abbé n’a été retiré des églises de la région.  

"C'est l'argent public qui est utilisé pour entretenir les oeuvres d'un prêtre pédophile, pédocriminel et c'est intolérable que les victimes, à travers leurs impôts, doivent encore donner de l'argent", s'indigne Luc Gemet.

49 plaintes auraient été déposées, sur les trois diocèses de Saint-Étienne, Grenoble et Lyon.

Amélie Duchampt