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Israël-Gaza: Macron affirme que "la France ne pratique pas le double standard" sur le droit international

Lors d'un déplacement en Égypte ce mercredi 25 octobre, Emmanuel Macron a affirmé que la "France ne pratiquait pas de double standard" en matière de droit international. L'occasion aussi pour lui d'aborder la lutte contre le terrorisme ou l'envoi d'aide humanitaire à Gaza.

À l'unisson. Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont condamné les actes qui touchent les populations civiles "sans distinction", qu'elles soient israéliennes ou palestiniennes, lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 25 octobre au Caire.

Réagissant aux propos de nombreux dirigeants arabes qui ont accusé l'Occident de penser que "les vies palestiniennes valent moins que les vies israéliennes", le président français a affirmé que "la France ne pratique pas le double standard".

Il a ajouté: "le droit international s'applique à tout le monde et la France porte des valeurs universelles d'humanisme. Toutes les vies se valent, il n'y a pas de hiérarchie, toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement durable pour une paix juste et durable au Proche-Orient".

Lutte contre le terrorisme, aide humanitaire, solution à deux États

D'une même voix, les deux hommes d'État ont assis trois axes pour agir en réponse au conflit entre le Hamas et Israël. Ils souhaitent "lutter contre le terrorisme", "protéger les civils", "acheminer l'aide humanitaire" et enfin réexaminer "d'urgence" la solution à deux États.

En réaction aux attaques terroristes du Hamas du 7 octobre - qui a fait plus de 1.400 morts dont 31 ressortissants français selon le dernier bilan -, Emmanuel Macron a annoncé vouloir établir "une coopération renforcée en matière de renseignement et de ciblage".

"La bonne réponse est de coopérer, de tirer les enseignements de la coalition internationale contre Daesh et de pouvoir prendre les mesures qui s'imposent contre les groupes terroristes", a-t-il déclaré en évoquant une "coalition régionale" et "internationale" qui suppose "un effort dans la durée".

Concernant l'aide humanitaire, requise par les 2.4 millions de Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza dans des conditions désastreuses, Emmanuel Macron a annoncé l'envoi d'un "navire de la marine nationale pour soutenir les hôpitaux de Gaza". Ainsi que des "avions français" - l'un d'eux arrivera dès ce jeudi sur le sol égyptien -pour "livrer du matériel médical".

"Éviter une dégradation de la situation dans la région"

Enfin, les deux présidents ont rappelé leur volonté d'agir de "manière décisive" pour "parvenir à la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en paix et en sécurité". Une solution de consensus au conflit israélo-palestinien examinée, sans succès, depuis des décennies.

"Ce n'est pas parce que cette idée est vieille qu'elle est devenue caduque", a-t-il ajouté.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a par ailleurs insisté sur l'importance "d'éviter une dégradation de la situation dans la région" et éviter que d'autres parties n'entrent dans le conflit actuel". Des tensions ont notamment éclaté entre Israël et le Hezbollah libanais, sous la houlette de l'Iran.

Le président français a par ailleurs tenu à saluer les efforts effectués par l'Égypte et le Qatar pour négocier avec le Hamas la libération des 200 otages, dont des 9 otages français ou binationaux.

Juliette Brossault